Certains parlementaires de LFI ont pris la parole alors que la Nupes traverse une première vraie crise. 1:31
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Alexandre Chauveau, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La Nupes est toujours dans la tourmente. Mercredi, plusieurs personnalités de l’union des gauches ont présenté une proposition de loi pour taxer les superprofits, mais elles se font difficilement entendre après les affaires Quatennens et Bayou. Certains cadres de La France insoumise ont tenté de balayer les polémiques.

Des absences qui ont pris le pas sur l'exposé des parlementaires de gauche. Ce mercredi, plusieurs personnalités de la Nupes ont présenté à l'Assemblée nationale une proposition de loi pour taxer les superprofits, sans la présence d'Adrien Quatennens (LFI) et de Julien Bayou (EELV) qui se sont tous les deux mis en retrait de leur fonction. Le député insoumis des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, a tout de même tenté de désamorcer la crise. "La Nupes n'est pas en crise. La preuve : elle vient de tenir une conférence de presse commune", a-t-il déclaré.

Et Manuel Bompard d'assurer que l'union des gauches "se projette dans les batailles qui viennent, et en ce qui nous concerne, nous sommes déterminés à conduire le travail politique qui est le nôtre. Il y a des millions de Français qui comptent sur le travail que nous faisons ici, et ils peuvent compter sur nous pour le faire", a-t-il également promis.

La première vraie crise de la Nupes

Chez les Verts ou à La France insoumise, chacun reconnaît que la gauche tâtonne dans la riposte face à l’accumulation des révélations ces derniers jours. Mais Mathilde Panot, cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée, a refusé pour autant les critiques venues des autres partis, de la majorité notamment. "Que ceux qui donnent des leçons et qui ont eu (Damien) Abad et (Gérald) Darmanin comme ministres commencent à nettoyer devant leur porte", a-t-elle d'abord lancé.

"Cette question-là est sérieuse, elle ne peut pas être utilisée politiquement sur les uns ou les autres", a estimé la présidente du groupe parlementaire de LFI, répondant à Aurore Bergé qui réclamait le retrait d’Adrien Quatennens de l’Assemblée nationale. Trois mois après sa création, la Nupes traverse ainsi sa première vraie crise, ce qui la rend pour l’instant inaudible sur d’autres sujets.