Les cellules d'écoute de la Nupes «étouffent la parole des victimes» juge Isabelle Rome

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"Cette cellule constitue in fine un huis clos" a déclaré la ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Mises en place suite aux accusations de violences faites aux femmes au sein du parti, les cellules d'écoute de la Nupes sont pointées du doigt par Isabelle Rome, ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes. Pour elle, ces cellules "étouffent la parole des victimes au lieu de la libérer".

La ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome a critiqué mercredi les cellules d'écoutes de la Nupes qui "étouffe(nt) la parole des victimes" après la révélation d'accusations de violences faites aux femmes par des cadres politiques à gauche. Pour Isabelle Rome, l'affaire Quatennens démontre ainsi "l'inopérance des 'cellules d'écoute' mises en place par la Nupes".

"Cette cellule constitue un huit clos"

"Plutôt que de permettre aux victimes de se tourner vers les forces de l'ordre puis d'emprunter la voie judiciaire (…), cette cellule constitue in fine un huis clos qui étouffe la parole des victimes au lieu de la libérer", a estimé Isabelle Rome dans une réaction transmise à l'AFP.

Figure de la jeune garde de La France insoumise (LFI), le député Adrien Quatennens a reconnu des violences conjugales envers son épouse. Il est sous le coup d'une enquête, qui fait suite à une main courante. L'affaire a eu un effet domino chez les écologistes avec des accusations de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes" lancée par la députée EELV Sandrine Rousseau à l'encontre de Julien Bayou, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

Ex-magistrate, la ministre déléguée, qui a appelé "toutes les victimes à déposer plainte", juge nécessaire de "travailler collectivement" sur les violence sexistes et sexuelles qui "n'épargnent aucune formation politique".