Europe Écologie-Les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste ont rejeté la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe parlementaire unique. (Illustration) 1:11
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Arthur de Laborde, édité par Wassila Belhacine
Insoumis, socialistes, écologistes et communistes dans un seul et même groupe, propose Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de siéger chacun séparément. Il n'a pas fallu bien longtemps pour que ses alliés lui opposent une fin de non-recevoir. Néanmoins, des discussions informelles seraient toujours en cours entre les différents partis de la Nupes.
ANALYSE

C'est peut-être le certificat de décès de la Nupes qui a été acté ce lundi 20 juin. Europe Écologie-Les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste ont rejeté la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe parlementaire unique. En effet, avec environ 150 députés, l'alliance des gauches n'est pas aussi forte qu'elle l'espérait. 

En son sein, La France insoumise pèse le plus, mais elle n'a pas suffisamment de députés pour dépasser à elle seule les 89 sièges du Rassemblement national. Un obstacle majeur qui devrait par exemple l'empêcher de pouvoir décrocher la présidence de la très influente commission des Finances.

Jean-Luc Mélenchon a donc tenté un coup poker pour reprendre la main en proposant à la Nupes de former un groupe parlementaire unique. Il s'est vu opposé, pour l'instant, une fin de non-recevoir par le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts.

Des discussions toujours en cours

En effet, le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts n'ont aucun intérêt à accepter cette proposition qui aurait signifié pour eux moins de temps de parole, moins de visibilité et moins de financement. Ils sont donc seulement d'accord pour un intergroupe à l'Assemblée nationale, comme prévu par l'accord de la Nupes.

Néanmoins, les discussions informelles entamées la nuit dernière seraient toujours en cours. Bien conscient que la survie de l'alliance est en jeu, les Insoumis ont fait ce soir une nouvelle proposition : un groupe unique, mais avec cette fois une présidence tournante et avec une répartition équitable des postes clefs.