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Elise Denjean, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Alors que les médecins du monde entier tentent de trouver un remède contre le coronavirus, le traitement à la chloroquine fait débat au sein de la communauté scientifique. Des médecins volontaires français, atteints du Covid-19, proposent de le tester sur eux-mêmes. 

Dans le monde entier, scientifiques et médecins s’affairent pour trouver un remède contre le coronavirus. Alors que le débat s'intensifie autour de l'utilisation de la choloroquine, la Caisse autonome de retraites des médecins de France (Carmf) propose de pratiquer un essai clinique sur... des médecins volontaires, atteints du Covid-19. Le docteur Thierry Lardenois, président de cette caisse, vient d'écrire au ministre de la Santé pour demander l’autorisation de pratiquer ce test. Il s'en explique jeudi matin sur Europe 1.

"Ces deux molécules que sont le Plaquénil [nom sous lequel la chloroquine est commercialisée, nldr] et le Zithromax [un antiviral, nldr] ne sont pas des molécules dangereuses. Elles sont parfaitement connues depuis très longtemps. Toutes les sécurités cliniques et pré-cliniques ont été faites, puisque ces molécules sont commercialisées et utilisées", argumente le médecin.

"Ce ne sera ni plus ni moins que ce que les médecins font au quotidien"

Selon lui, c’est là une pratique pour le moins courante dans le milieu médical. "Ce ne sera ni plus ni moins que ce que les médecins font au quotidien… Je ne connais pas de médecin français qui n’aie jamais essayé des molécules sur lui-même...", avance-t-il. 

Que ce test soit officialisé permettrait que tous les scientifiques aient accès à ses résultats. "Je sais qu’un certain nombre de confrères ont déjà essayé la molécule, mais on n’a pas de retour d’expérience. C’est dramatique, car on ne peut évidemment pas généraliser à la population sans avoir ce retour d’expérience, bon ou mauvais", souligne Thierry Lardenois.

Il appartient désormais aux autorités sanitaires d’accepter, ou non, que ces essais soient tentés. Mais dans l’urgence actuelle, la parole des médecins doit d’après lui être placée au centre du débat. "On est dans une crise sanitaire, pas dans une crise politique. Moi je dis que dans une crise sanitaire, ce sont les médecins qui décident, et pas les politiques."