Nicolas Bedos Quotidien 2:15
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Charles Decant , modifié à
L'acteur et réalisateur Nicolas Bedos était l'invité de Quotidien, lundi soir, un mois après la publication controversée d'un message hostile aux mesures prises face au Covid-19. Sans renier le fond du message, il a dit "comprendre la polémique" suscitée par ce "texte un peu irresponsable" en pleine seconde vague.

Quelques regrets, mais pas davantage. Invité de Quotidien, lundi soir, Nicolas Bedos s'est expliqué sur sa tribune anti-masques du mois de septembre. Il y a un mois, le comédien et réalisateur avait choqué en publiant un long texte sur son compte Instagram. "Soyons francs : Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles. Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants (…) Nous devons désormais vivre, quitte à mourir" du coronavirus.

Bedos évoque "un texte excessif"

Après cette tribune, Nicolas Bedos avait été vivement critiqué par d’autres personnalités du monde du spectacle mais aussi et surtout par beaucoup d’hommes et de femmes politiques, à commencer par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Dans Quotidien, l’acteur a été interrogé sur cette prise de position très controversée et a fait une sorte de mea culpa : "Je comprends la polémique, c'est un texte excessif, écrit dans la colère le lendemain de la messe organisée pour mon parrain, Jean-Loup Dabadie."

"C'est un texte un peu irresponsable, mais cela pose la question de la responsabilité d'un artiste", a souligné l'acteur et réalisateur. "Un artiste a-t-il vocation à tenir des propos responsables ? Je ne crois pas. Quand j'achète un roman de Michel Houellebecq, d'Henry Miller ou Virginie Despentes, je n'achète pas un guide de conduite, sinon j'achète un bouquin de Marc Lévy."

"Propos sortis de leur contexte"

Pour justifier sa position, Nicolas Bedos avance donc la fonction de l'artiste, qui n'est pas tenu de tenir des propos responsables dans la société. Il a aussi dénoncé des "propos sortis de leur contexte". Face à Yann Barthès, Nicolas Bedos a assuré que dans la rue, il croisait des gens qui avaient "compris parce qu'ils suivent (son) compte Instagram". "Ils savent dans quelle période de ma vie je me trouve, ils savent que je n'ai pas pu accompagner mes proches, que mon père est, en partie, parti à cause du confinement et de sa solitude imposée. Ils savent que c'est un cri du coeur."

Il y a une semaine, dans une tribune publiée sur Le Point, Nicolas Bedos avait déjà avoué qu’il n'avait "pas pris la mesure de l'insulte que (sa) litanie semblait postillonner aux masques des soignants qui se battent pour nos gueules, aux flics qui s'épuisent à nous protéger de nos ivresses affectives."