Le roi Charles III va hériter d'une coquette fortune royale. 1:12
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Baptiste Morin, édité par Romain Rouillard , modifié à
Après la mort de la reine Elizabeth II jeudi dernier, se pose naturellement la question de son héritage. La fortune de la reine, majoritairement constituée de biens immobiliers, va être léguée en grande partie à son fils Charles et aucun impôt ne sera prélevé sur cette somme, estimée à près de 430 millions d'euros. 

Le nouveau roi Charles III n'a pas uniquement hérité de la couronne britannique après le décès de sa mère, Elizabeth II. Le souverain de 73 ans va également récupérer une grande partie de la fortune de la reine, estimée à 430 millions d’euros. Charles III va ainsi acquérir un certain nombre de biens immobiliers et notamment le château écossais de Balmoral, où la reine s’est éteinte jeudi dernier. Cette propriété est évaluée à 100 millions d’euros.

Mais il y a aussi le manoir de Sandringham estimé à 50 millions d'euros ainsi que le duché de Lancaster dont les terres agricoles génèrent 28 millions d’euros par an. Quant au palais de Buckingham et le château de Windsor, ils appartiennent à l’État britannique. 

Des peintures et une collection de timbres 

S’ajoutent à cela des placements divers. La reine possédait de nombreux chevaux de course et avait acquis plusieurs voitures de collection. Elizabeth possédait aussi l’une des plus grandes collections de peintures au monde avec 7.000 tableaux et 40.000 aquarelles dont des Rembrandt et des Vermeer, ainsi que des dessins signés par Léonard de Vinci.

Enfin, elle avait hérité d'une collection de timbres d’une valeur de plus de 100 millions d’euros, appartenant à son grand-père, George V. Les fameux joyaux de la couronne, d’une valeur de 3,5 milliards d’euros, ne rentrent pas dans ce décompte car c’est l’État britannique qui en propriétaire bien que le monarque en ait l'usage.

Néanmoins, Charles n’aura pas à piocher dans cette fortune pour assurer ses missions royales. Il bénéficiera, comme sa mère avant lui, d’une allocation annuelle pour couvrir ses frais de représentation. Montant de l'opération : environ 40 millions d'euros.  

Aucun droit de succession à payer 

Pour l’essentiel, la fortune d’Elizabeth reviendra bien au roi Charles III qui ne déboursera pas la moindre livre pour y accéder. "Les sujets royaux ont un privilège, ils ne paient pas de droits de succession", explique Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris. "Cela permet de maintenir la stabilité du patrimoine car s’il y a beaucoup de transmissions, le patrimoine se réduit comme peau de chagrin". 

La reine pourrait toutefois léguer des petites sommes à d'autres membres de la famille royale mais il est difficile d'en avoir la certitude. Depuis 1911, aucun testament de membres de la famille royale n’a été dévoilé. À la mort du prince Phillip, la presse avait réclamé la transparence mais la justice britannique s’y était opposée.