On connait le sort des corgis chéris de la reine Elizabeth II. 1:47
  • Copié
avec AFP , modifié à
Nouvelle journée de deuil national au Royaume-Uni. Ce dimanche, le corbillard transportant le cercueil de la reine Elizabeth II a quitté dimanche sa résidence écossaise de Balmoral, où elle est décédée jeudi à 96 ans, pour rejoindre Edimbourg. Il est arrivé en fin d'après-midi au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle des monarques britanniques à Edimbourg. Pendant ce temps-là, le roi Charles III endosse ses nouvelles responsabilités auprès du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth.

Le corbillard transportant le cercueil de la reine Elizabeth II a quitté dimanche sa résidence écossaise de Balmoral, où elle est décédée jeudi à 96 ans, pour rejoindre Edimbourg.

Le cercueil recouvert de l'étendard royal écossais sur lequel avait été posé un bouquet de fleurs a franchi les portes de Balmoral peu après 09h00. Le corbillard doit parcourir dans la journée près de 300 kilomètres à travers la campagne écossaise et arriver au palais de Holyroodhouse, la résidence officielle du monarque en Ecosse à Edimbourg, vers 15h00. Mardi soir, le cercueil de la reine sera transporté par avion à Londres.

Les corgis adoptés par le prince Andrew, fils de la reine Elizabeth II

Leur sort était jusqu'ici resté en suspens : les corgis adorés de la reine Elizabeth, des chiens inséparables de la souveraine décédée jeudi à l'âge de 96 ans, ont finalement retrouvé un foyer, auprès de son fils le prince Andrew. Une porte-parole du prince Andrew, troisième enfant de la reine, et de son ex-épouse la duchesse d'York Sarah a annoncé dimanche qu'ils prendraient en charge Muick et Sandy, les deux corgis ayant survécu à la reine.

Andrew est souvent présenté comme "le fils préféré" d'Elizabeth II mais il s'est mis en retrait de la monarchie après des accusations d'agressions sexuelles aux Etats-Unis, à laquelle il a mis fin en payant des millions de dollars.

C'était déjà lui qui lui avait offert ces deux petits chiots à quelques mois d'écart. Muick et Sandy, derniers fiers représentants des plus de 30 corgis qu'a possédé la reine, lui avaient apporté beaucoup de réconfort pendant la pandémie, selon son habilleuse Angela Kelly. Muick avait rejoint la famille au début de l'année 2021 pour égayer le quotidien de la monarque alors confinée - à l'instar du reste du pays - à Windsor, avec un autre chiot nommé Fergus. 

Ce dernier est malheureusement décédé quelques semaines plus tard, à l'âge de cinq mois, peu après la mort du prince Philip, époux de la reine. Pour le remplacer, Andrew et ses filles, les princesses Beatrice et Eugénie, avaient offert à Elizabeth II le petit Sandy à l'occasion de son 95e anniversaire officiel.

Le long périple du convoi funéraire s'est terminé à Edimbourg

Le corbillard transportant la dépouille de la reine Elizabeth II est arrivé dimanche au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle des monarques britanniques à Edimbourg, où une foule compacte s'était massée et où le cercueil va passer la nuit.

Le convoi transportant la souveraine avait quitté vers 09H00 GMT le château de Balmoral, où elle est décédée jeudi à l'âge de 96 ans, et a parcouru près de 300 kilomètres dans la campagne écossaise, des dizaines de milliers de personnes émues se recueillant et applaudissant à son passage.

Charles III reçoit des représentants du Commonwealth

Charles III, chef d'Etat de 14 pays en plus du Royaume-Uni, a reçu dimanche au palais de Buckingham à Londres des représentants des royaumes du Commonwealth, au moment où des velléités républicaines agitent certaines ex-colonies britanniques.

Le Commonwealth est composé de 56 Etats, pour l'essentiel d'anciennes colonies britanniques, dont 15 royaumes (comprenant le Royaume-Uni, l'Australie, les Bahamas, le Canada, la Nouvelle-Zélande ou encore la Jamaïque) dont le monarque est également le chef d'Etat.

Durant son troisième jour en tant que roi, Charles III, chef du Commonwealth, a reçu la secrétaire générale de l'organisation Patricia Scotland, avant de recevoir les hauts-commissaires du Royaume-Uni, sorte d'ambassadeurs, venus des différents royaumes.

L'ensemble des pays du Commonwealth ont proclamé Charles comme leur nouveau roi après le décès de la reine Elizabeth II, mais au-delà de l'émotion certaine soulevée par la mort de la monarque parmi les 2,5 milliards d'habitants de ces 56 Etats, certains s'interrogent sur la capacité de Charles à inspirer la même loyauté et fidélité que sa mère.

Les Britanniques réunis pour un dernier au revoir

Les Britanniques étaient nombreux à se rendre au bord des routes pour attendre le passage du convoi transportant le corps de la reine Elizabeth II du château de Balmoral, en Écosse, à Edimbourg. "C'est un jour si triste", confiait Samanth à la BBC, tenant son fils de 18 mois dans les bras. "Nous voulions venir et participer au dernier voyage la reine. Nous avions besoin de dire au revoir."

La foule ne pourra pas jeter des fleurs au passage du convoi

Une foule nombreuse est attendue sur le parcours du convoi funéraire, pour saluer une dernière fois celle qui avait régné 70 ans et 7 mois, présence familière et rassurante, mais toujours mystérieuse, ayant traversé imperturbable les époques et les crises.

La foule s'est vue prier de ne pas jeter des fleurs au passage du convoi, pour ne pas troubler l'agencement millimétré du dernier voyage de la souveraine de 96 ans, très aimée au Royaume-Uni. Le corbillard fera d'abord étape à Ballater, le village tout proche du château, puis à Aberdeen et Dundee avant de rejoindre Edimbourg.

Le cercueil y passera la nuit dans la salle du trône d'Holyroodhouse, résidence royale officielle en Ecosse.

Des funérailles nationales le 19 septembre

Samedi, le palais de Buckingham a confirmé que les funérailles nationales auraient lieu le 19 septembre à l'Abbaye de Westminster à Londres, haut lieu des mariages, couronnements et enterrements royaux depuis près d'un millénaire.

C'est là que celle qui n'était encore que la princesse Elizabeth avait épousé en novembre 1947 à 21 ans Philip Mountbatten. C'est là qu'elle y avait été couronnée le 2 juin 1953.

Des dignitaires du monde entier y sont attendus pour les funérailles, dont le président américain Joe Biden. Des dizaines de milliers de personnes devraient aussi lui rendre un dernier hommage au palais de Westminster, où son cercueil reposera du 14 au 19 septembre, avant les funérailles qui commenceront à 10H00 GMT le 19, journée fériée au Royaume-Uni.

Un hommage émouvant du prince William

Son petit-fils William, désormais héritier du trône et devenu Prince de Galles, lui a rendu un hommage émouvant samedi. "Elle était à mes côtés dans mes moments les plus heureux. Et elle était à mes côtés pendant les jours les plus tristes de ma vie. Je savais que ce jour allait venir, mais il va me falloir du temps pour m'habituer à la réalité de la vie sans Mamie", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Ma grand-mère a dit que le chagrin était le prix à payer pour l'amour. Toute la tristesse que nous ressentirons dans les semaines à venir témoignera de l'amour que nous portions à notre reine extraordinaire. J'honorerai sa mémoire en soutenant mon père, le roi, de toutes les manières possibles".

Le prince a ensuite créé la surprise en allant avec son épouse Kate, mais aussi son frère Harry et son épouse Meghan admirer les fleurs déposées devant le château de Windsor en hommage à Elizabeth II. Les deux couples sont notoirement en froid, Harry et Meghan désormais installés en Californie. Ils n'avaient pas été vus ensemble en public depuis plus de deux ans et leur bain de foule a été accueilli par des applaudissements.

"All 4 One", a décidé de titrer le tabloïd The Sun pour son édition de dimanche, avec en première page une image du quatuor, également en Une de tous les sites des médias britanniques samedi soir.

Le roi a promis de marcher sur les traces de sa mère

Les enfants de Charles III ont ainsi quasiment éclipsé leur père, fils héritier de la reine, qui avait dans la matinée été proclamé roi, selon un cérémonial centenaire, télévisé pour la première fois, après être devenu automatiquement roi jeudi à l'annonce du décès.

"Le prince Charles Philip Arthur George est maintenant, par la mort de notre dame souveraine d'heureuse mémoire, devenu notre Charles III... Que Dieu garde le Roi", a proclamé le conseil d'Accession, assemblée protocolaire réunie au palais Saint James. Dans l'assistance figuraient, outre la Première ministre Liz Truss, ses six prédécesseurs, de John Major, 79 ans, à Boris Johnson.

Le roi a promis de marcher sur les traces de sa mère, à laquelle il a de nouveau rendu hommage.

"Le règne de ma mère a été inégalé dans sa durée, son dévouement et sa dévotion (...). Je suis profondément conscient de ce grand héritage, des devoirs et des lourdes responsabilités de la souveraineté, qui me sont désormais transmis", a déclaré Charles III.

De plus en plus frêle ces derniers mois, la reine a consacré sa vie à la monarchie. Mardi, elle travaillait encore, recevant en audience le Premier ministre démissionnaire Boris Johnson, et la nouvelle Première ministre Liz Truss, à laquelle elle avait demandé de créer un nouveau gouvernement.

"Elle nous manquera cruellement, mais la vie continue"

La monarque était cependant restée à Balmoral pour ces audiences, trop faible pour voyager. A Edimbourg, autour de Holyroodhouse, les préparatifs allaient bon train samedi pour accueillir la monarque défunte. Tout le long du Royal Mile, et autour de la cathédrale Saint-Gilles, qui accueillera lundi le cercueil de la reine, des barrières ont été disposées. Des estrades ont été installées, qui accueilleront les caméras immortalisant la procession.

Laura Burns, 49 ans, assistante d'éducation est venue voir les préparatifs avec ses fils. "J'ai dit aux garçons que nous étions en train de vivre l'histoire. Et comme nous sommes ici, nous avons voulu descendre là où elle va passer, sur la route de son repos final", dit-elle à l'AFP.

"Elle m'a beaucoup rappelé ma propre grand-mère par sa force. Elle nous manquera cruellement, mais la vie continue. Et je crois que Charles III et son épouse la reine consort, Camilla, feront un travail formidable, car c'est un travail, et c'est un travail pour la vie".