Coronavirus : la barre des 2.800 personnes en réanimation franchie

Covid-19: plus de 2.800 personnes en réanimation
Covid-19: plus de 2.800 personnes en réanimation © LUCAS BARIOULET / AFP
  • Copié
Europe 1 avec AFP , modifié à
La campagne de vaccination est ouverte depuis lundi aux personnes âgées de plus de 75 ans et à celles présentant des risques de complications en cas d'infection au Covid-19. Le nombre de personnes hospitalisées dans les services de réanimation a franchi lundi la barre des 2.800 personnes pour la première fois depuis mi-décembre. 
L'ESSENTIEL

La vaccination s'accélère en France. La campagne est ouverte depuis lundi aux personnes âgées de plus de 75 ans et à celles présentant des risques graves de complications en cas d'infection au Covid-19. Tandis que les conditions d'entrée sur le territoire sont durcies pour les non-Européens, la France a franchi la barre des 2.800 personnes hospitalisées en réanimation, tandis que l'on dénombre désormais 70.686 morts sur le territoire liés au coronavirus.

Les informations à retenir

  • Le pays a franchi lundi la barre des 2.800 personnes en réanimation
  • La vaccination est désormais accessible aux plus de 75 ans, 479.873 personnes ont été vaccinées depuis le 27 décembre
  • Le port de certains masques en tissu déconseillé face au variant britannique, plus contagieux

2.803 personnes en réanimation

Le nombre de personnes atteintes du Covid-19 hospitalisées dans les services de réanimation a franchi lundi la barre des 2.800 personnes, pour la première fois depuis mi-décembre, marquant une augmentation de la pression sur le système hospitalier, selon les chiffres de Santé publique France. 2.803 personnes se trouvent dans les services de soins critiques qui accueillent les patients atteints des formes les plus graves de Covid-19, soit 37 de plus que la veille, et avec 254 nouvelles admissions en 24 heures.

Le bilan, qui a passé samedi la barre des 70.000 morts depuis le début de l'épidémie, a continué de s'alourdir avec 404 nouveaux décès en milieu hospitalier comptabilisés au cours des dernières 24 heures, portant le total à 70.686 décès liés au Covid-19.

Début de la vaccination pour les plus de 75 ans 

Le ministre de la Santé Olivier Véran veut rassurer : lundi, en marge d'une visite au CHU de Grenoble, il a maintenu que le cap du million de Français vaccinés contre le Covid-19 serait "largement atteint d'ici la fin du mois". Selon les derniers chiffres fournis lundi par le ministère de la Santé, 479.873 personnes ont été vaccinées en France depuis le début de la campagne, le 27 décembre.

Depuis lundi matin, la campagne est élargie aux personnes de plus de 75 ans et à celles considérées comme à risque de complications graves, en raison, par exemple, d'insuffisances rénales chroniques ou d'un traitement contre le cancer. Pour autant, cette première journée n'a pas éteint les craintes d'une pénurie de doses. "Il n'y a aucun planning de livraison. On ne sait même pas combien de doses on va avoir pour les trois prochains jours", confiait au micro d'Europe 1 le maire de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy, dans les Alpes Maritimes. Retrouvez ici notre reportage.

Le port de certains masques en tissus déconseillé face au variant britannique 

Face à la circulation en France du variant britannique du coronavirus, plus contagieux, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande d'éviter certains masques en tissu moins filtrants, a indiqué lundi l'un de ses responsables. "A l'occasion de la pénétration en Europe de certains nouveaux variants (...) plus transmissibles, alors que les modes de transmission n'ont pas changé, se pose la question de la catégorie des masques que l'on peut proposer dans la population générale", a déclaré sur BFM TV Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP.

Sont concernés les masques de catégorie 2, qui filtrent 70% des particules selon les normes Afnor ou encore les masques artisanaux dont les performances ne sont pas contrôlées.

L'entrée sur le territoire soumise à un test et à une quarantaine de sept jours

À compter de lundi, les conditions d'entrée sur le territoire sont fortement durcies. Tous les voyageurs qui souhaitent venir en France en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne devront effectuer un test avant de pouvoir venir. Ces personnes devront également "s'engager sur l'honneur à s'isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l'issue", a ajouté le Premier ministre.

Concernant la Guyane, Mayotte et La Réunion, des tests seront désormais obligatoires au retour de ces destinations vers l'Hexagone - ce n'était pas le cas jusqu'à maintenant -, comme au départ de la métropole. "Le territoire de la Martinique, comme la plupart des territoires d'outre-mer, est pour l'instant relativement protégé, avec un taux d'incidence qui est en dessous du seuil d'alerte, nous avons donc pris ces mesures d'isolement qui évitent l'introduction d'un variant contagieux", a justifié lundi, sur Europe 1, le préfet de Martinique Stanislas Cazelles.

A Mayotte, un couvre-feu sera désormais instauré entre 18 heures et 4 heures à partir de jeudi pour une durée de quinze jours, après la découverte de quatre cas de contamination au variant sud-africain du coronavirus. 

Couvre-feu à 18 heures : les Français changent leurs habitudes

La France applique depuis samedi un couvre-feu généralisé à 18 heures, craignant un rebond épidémique lié à la menace des nouveaux variants plus contagieux du coronavirus. Le Premier ministre Jean Castex a prévenu jeudi que le couvre-feu pourrait laisser place "sans délai" à un nouveau reconfinement en cas de "dégradation épidémique forte".

Et les Français ont déjà modifié leurs habitudes, notamment pour leurs courses alimentaires. "Les clients viennent plus tôt dans la journée, il y a un pic au milieu de l'après-midi et les choses s'étalent. Concrètement, les gens à la campagne viennent davantage le samedi, et il y a aussi un petit pic le mercredi. En zone urbaine, c'est un petit peu plus délicat le samedi, donc les gens profitent du dimanche. Les commerces qui ouvrent le dimanche ont vu une hausse de leur fréquentation", a détaillé Dominique Schelcher, président de Système U et propriétaire d’un magasin Super U à Fessenheim dans le Haut-Rhin, sur Europe 1.

Disneyland Paris repousse sa réouverture

Le parc d'attraction a repoussé sa date de réouverture au 2 avril, selon un communiqué publié lundi sur son compte Twitter. "Compte tenu de la situation sanitaire actuelle en Europe, Disneyland Paris n'ouvrira pas le 13 février prochain comme annoncé précédemment", a indiqué le groupe Disney.

"Si les conditions le permettent, nous rouvrirons Disneyland Paris le 2 avril 2021", précise encore le groupe, ajoutant que la date est toutefois "susceptible d'évoluer" selon le contexte sanitaire. 

L'OMS épinglée sur la gestion de la pandémie 

Plus d'un an après les premiers cas en Chine, il ressort d'une expertise indépendante que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et Pékin auraient pu agir plus vite et plus fort pour alerter. 

Dans son second rapport qui sera présenté mardi lors d'une réunion à l'OMS, ce panel d'experts mandaté par l'agence onusienne souligne qu'"il aurait été possible d'agir plus vite sur la base des premiers signes", et que des mesures d'endiguement auraient dû être immédiatement mises en œuvre dans tous les pays confrontés à un cas probable.

Norvège : pas de lien établi après des décès post-vaccination, selon l'autorité sanitaire

La Norvège a souligné lundi qu'il n'y avait pas de lien établi entre le vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 et des décès de personnes vaccinées recensées dans le royaume, tout en recommandant une évaluation médicale avant de vacciner les personnes âgées et très fragiles. Depuis le début de la campagne de vaccination fin décembre, le pays scandinave a enregistré 33 décès de personnes âgées ayant reçu une première dose, selon le dernier pointage des autorités.

Parmi les 13 cas étudiés de plus près pour l'instant, "ce sont tous des gens qui étaient très âgés, fragiles et avaient des maladies graves", a souligné la directrice de l'autorité norvégienne de santé publique, Camilla Stoltenberg, lors d'une conférence de presse. "Concernant la cause des décès il n'y a pas eu d'analyse", a-t-elle également précisé.

"Le plus important c'est de se souvenir qu'il y a 45 personnes qui meurent chaque jour dans les établissements médicalisés en Norvège. Donc ce n'est pas établi qu'il y ait une surmortalité ou que ce soit lié aux vaccins", a souligné la responsable sanitaire. Selon le dernier pointage disponible, plus de 48.000 personnes ont été vaccinées en Norvège, sur une population de 5,4 millions d'habitants.

Plus de deux millions de morts

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 2.031.048 morts dans le monde , selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de bilans officiels fournis par les autorités dimanche. Plus de 94,4 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont les États-Unis avec 2.109 nouveaux morts, le Royaume-Uni (671) et le Brésil (551).

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 397.600 décès pour 23.937.332 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 209.847 morts et 8.488.099 cas, l'Inde avec 152.419 morts (10.571.773 cas), le Mexique avec 140.704 morts (1.641.428 cas), et le Royaume-Uni avec 89.261 morts (3.395.959 cas).