Tous les week-ends, à 6h51 et 8h20, évasion touristique et gastronomique avec Vanessa Zhâ et Olivier Poels. Ils nous font découvrir quelques pépites du patrimoine, et des bons plans en France et à l'étranger. De quoi vous faire voyager !
Direction le bassin d’Arcachon
À Arcachon qui a reçu hier un label prestigieux, celui de Ville impériale. Ce vendredi, on était le 2 mai et c’est le 2 mai 1857 que Napoléon III lui a donné naissance par décret impérial. Mais Arcachon est devenue une station de villégiature si prestigieuse ? Grâce aux frères Pereire. Ils étaient déjà à l’origine du prolongement du chemin de fer jusqu’à la Teste de Buche. Ils ont décidé de faire vivre la ville toute l’année. Une station balnéaire aux beaux jours en bas : la ville d’été. Et le reste de l’année, une ville d’hiver en haut dans les dunes au milieu des pins de 70 hectares. Et sans ces pins, rien n’aurait vu le jour. Grâce à eux, ils créent un sanatorium à ciel ouvert en pleine période du mal du siècle, la tuberculose, c’est idéal : le mélange d’air iodé, balsamique et térébinthiné des pins a des vertus apaisantes et cicatrisantes. Donc les riches curistes, il fallait bien les loger avec leur famille. Pour ça : on construit des pesions de famille, ces grands chalets de bois très élégants, qui sont devenus iconiques. Il y en a près de 250.
Comment visiter la ville en hiver ?
En vélo électrique ou a pied, comme je l’ai fait avec Valérie Sutra, une guide extra qui vous raconte les petites histoires des villas, mais aussi l’évolution de leur architecture, entièrement liée au contexte sanitaire. Elle vous emmènera aussi en haut du belvédère, l’attraction à sensations de l’époque. L’escalier bouge, un peu la tour Eiffel arcachonnaise, mais 20 auparavant. En haut, le panorama sur le bassin, les villas et le reste de la ville sont dingues. Et pour profiter de la ville, j'ai trois coups de cœur : le marché sur la sublime Place des Marquises, un artisan Parfumeur Écume d’Arcachon. C'est une belle histoire de famille. C’est le grand-père Jean Bourdier, herboriste, qui a commencé l’aventure en créant pour ses clients un parfum à base de genêts, que vous retrouvez partout dans la ville d’hiver.
Deux hébergements : au Pilat, la Mythique Coorniche face à la dune du Pilat et le banc d’Argun. Et à Gujan-Mestras, à 150 mètres de la plage d'Hume, chez Brens, une maison d’hôtes. Comptez 160 euros.
Fiche Pratique
Visite guidée Ville d’Hiver : Valérie Sutra https://bassin-arcachon.com/nos-incontournables/la-ville-dhiver
Hébergements :
La Coorniche 46 avenue Louis Gaume 33 115 La Teste-de-Buch www.lacoorniche.com
Chez Brens 54, avenue de la Plage - 33470 Gujan-Mestras - www.chezbrens.com
La cuisson en croûte de sel
Technique qui aurait plus de 2000 ans et qui ne manque pas d’intérêt : pas de matière grasse (au contraire, la croûte absorbe les excès), humidité préservée (pour un moelleux parfait), parfaite répartition de la chaleur et des nutriments préservés.
C’est aussi très facile et ça peut s’appliquer à la viande, les poissons et même les légumes (popularisé par le grand chef Alain Passard et sa fameuse betterave en croûte de sel).
Il faut toutefois éviter que cette cuisson ne sale trop les aliments. Quelques règles : cuire de grosses pièces (volaille entière, gigot, poisson entiers), conserver la peau des poissons, protéger certains aliments avec du papier sulfurisé.
Pour réaliser une croûte de sel, il faut trois ingrédients : du gros sel, de la farine et du blanc d’œufs. Pour 1kg de gros sel, 150gr de farine et 2 blancs d’œufs + un peu d’eau froide. On réalise une pâte et on l’abaisse. On enrobe ensuite l'aliment (par exemple un bar avec la peau et les écailles).
La cuisson doit se faire dans un four à 180° max (pour ne pas fissurer la croûte). Il faut aussi augmenter le temps de cuisson (car la chaleur met du temps à pénétrer au cœur du produit). Compter 45 min pour un beau poisson, 1h45 pour un gigot. Récupérez le sel en le mixant.