Le message inscrit sur un t-shirt peut dire beaucoup de la personne qui le porte. Il est important de bien faire attention à sa signification.
Alors Anne, aujourd’hui, c’est vendredi, et on prend quelques libertés…
C’est le "Friday wear" comme on dit en entreprise. Le jour où on peut se lâcher un peu plus dans le costume, faire sauter la cravate, sortir le jean et soyons fou, chausser nos plus belles baskets. Et peut-être que c’est le jour où vous allez pouvoir enfin dégainer votre plus beau t-shirt à message. Oui, c’est le moment de montrer à tout le service informatique, que derrière votre oreillette bluetooth, vous êtes un fan inconditionnel de Radiohead, ou encore que vous êtes un sportif, un vrai, en arborant fièrement votre t-shirt de "Finisher" du Marathon du Médoc en 2008. Oui, le t-shirt à message dit beaucoup de nous, de notre humeur, de qui l’on est, au fond. Et ce message, autant bien le choisir, parce qu’on va "le porter" aux yeux du monde toute la journée et le laisser "infuser" dans notre esprit.
C’est justement là que j’interviens. Vous commencez à me connaître pour toujours mettre un peu plus de conscience dans notre quotidien car que ce soit une version imprimée XXL ou un lettrage très discret, les mots ont un sens et les mots que vous portez toute la journée, vous transforment en homme ou en femme-sandwich aux yeux de tous. Alors non, ce n’est pas juste un t-shirt. Oui, les mots ont une résonance et même plus que ça, une vibration. C’est ce que j’aurais aimé dire à cette jeune femme qui m’a marquée à l’arrêt de bus. Elle s’est installée en face de moi avec un t-shirt sur lequel on pouvait lire "Un jour mon prince viendra et mon père le fracassera !". Véridique !
Je me suis demandée quel était l’état de sa vie amoureuse, si c’était par dépit qu’elle portait ce t-shirt, ou si elle était en couple - et si c’était le cas, comment son copain se sentait à la lecture de ce message. Mais peut-être qu’elle était célibataire. Auquel cas, c'eût été intéressant de savoir, si de manière inconsciente, elle ne tenait pas les hommes à distance, dans sa vie.
C’est vrai que "pour la blague", "pour la dictature du cool", il est de bon ton de porter des t-shirts avec des messages parfois un peu trash. Ils sont partout, ces t-shirts sur lesquels on peut lire : "j’aime rien, je suis parisien", "je le ferai demain" pour porter votre tendance à la procrastination en étendard ou encore "je suis délichieuse", "je suis attachiante"… Ces colliers aux lettres dorées qui forment les mots "vilaine", "peste", "catin"... Je me suis dit que les filles qui les portent, pouvaient bien répéter à qui veut bien l’entendre, qu’elles sont des "filles bien" - ce qu’elles sont certainement d’ailleurs - l’inconscient, lui, qui guide 90% de nos faits et gestes, je le rappelle - leur fait envoyer un message contradictoire en portant ces messages. Et puis peut-être aussi qu’elles aiment tendre le bâton pour se faire battre ou, peut-être, qu’au fond elles ne s’aiment qu’à moitié !
C’est comme ces jeunes parents auxquels on offre en guise de cadeau de naissance pour l’arrivée de leur enfant un body pour bébé avec une grosse tête de mort ! Et là, je vous laisse libre dans l’interprétation de cette manière "particulière et tout à fait personnelle" de célébrer la vie. Il y a aussi cette photo de nourrisson postée sur Facebook, avec ce bavoir sur lequel on peut lire "je pleure donc je suis" et bizarrement, je n’éprouve aucune compassion pour les nuits courtes de ces jeunes parents, qui entretiennent le mythe. Ou encore cette petite fille, de 3 ans, croisée dans la rue, qui porte un t-shirt sur lequel est écrit "je suis amoureuse de mon papa". Oui, je me suis demandée à QUI cela faisait le plus plaisir. Ou encore QUI avait choisi ce t-shirt, puisqu’à 3 ans, ça ne vous aura pas échappé, on ne sait pas encore lire.
Alors, porter un t-shirt à message, évidemment qu’on est POUR, mais c’est comme pour le reste, le tout, c’est de le faire en conscience. Parce que, les mots ont un sens, et que le message que l’on porte sur notre t-shirt, on le porte AUSSI en nous ! Oui, "je porte ce que je suis" !
