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Ce dimanche, Anne Cazaubon nous emmène à la découverte de nos émotions, et comment les accepter.

Comme chaque dimanche, avec elle, on apprend à toujours mieux se connaître. Bonjour Anne Cazaubon

Bonjour Wendy, Bonjour à tous

Anne, aujourd’hui, vous nous parlez des émotions

Beaucoup de gens s’intéressent au développement personnel, pour se calmer dans leur vie, pour justement arrêter de se laisser dépasser par leurs émotions. D’ailleurs le grand truc proposé par beaucoup de livres, c’est d’apprendre à gérer nos émotions, comme on musèlerait un lion sauvage.

Sauf que si j’étouffe cette émotion, sans jamais, au contraire l’accueillir, je vais rester en tension, toujours sur le fil, à cran, et je vais réagir au moindre détail. Réagir et non agir, c’est là qu’est la différence

Quand je réagis, je réponds à une situation et c’est de là que vient la plupart de mon stress, et pas véritablement de la situation que je vis.

Si je suis bloquée dans les embouteillages, klaxonner à répétition ne changera rien. Certes, je ne peux pas fluidifier le trafic, concrètement parlant. Mais je peux fluidifier ma respiration et ma manière d’appréhender cette situation que la vie m’envoie. Je ne peux pas  changer une situation (qui ne dépend pas de moi : la grève des cheminots, la pluie qui tombe pendant toute ma semaine de  vacances,) mais  je peux en revanche, changer la perception que j’en ai. Me dire que, coincé dans cette voiture pendant deux bonnes heures c’est l’occasion d’échanger avec mon conjoint (parce qu’à bien y regarder, avec la logistique du quotidien, les moments ensemble sont rares), peut-être que je vais pouvoir enfin écouter ma radio préférée, ou au contraire, pouvoir chanter seule en voiture, ces tubes de Céline Dion que je n’ose pas chanter à la maison.

Oui, en acceptant la situation telle qu’elle est, je reprends mon pouvoir sur ce qui m’arrive, et j’arrête de subir ! C’est d’ailleurs ainsi qu’on appelle la voie du développement personnel : la voie choisie versus la voie subie.

L’idée, c’est donc d’agir, plutôt que de réagir comment on fait ?

La clé, face aux émotions c’est vraiment le temps. Ce texto que vous avez reçu de votre conjoint, qui crache son venin, peut attendre. Ce mail de votre supérieur hiérarchique qui vous tire les oreilles pour quelque chose dont vous n’êtes pas responsable peut attendre. Attendre pour rester centré.

Oui, vous pouvez dire non, et suspendre une discussion agressive, dans un couloir, devant vos collègues, refuser de répondre à des provocations dans la rue, laisser parler votre interlocuteur jusqu’au bout puis réserver votre réponse, plutôt que de vous laisser surprendre à chaud.

C’est en prenant le temps d’évaluer "à froid", à tête reposée, que je vais pouvoir prendre en compte le plus important : mes besoins profonds.

Merci Anne, on retrouve vos Antidotes de développement personnel tous les jours à 15h50 sur Europe 1