Alexandre de Juniac / Europe 1 2:05
  • Copié
, modifié à
Sur Europe 1, le PDG de l'Association internationale du transport aérien Alexandre de Juniac défend mercredi la proposition des compagnies aériennes, qui veulent distribuer des à-valoir aux passagers, plutôt que des remboursements immédiats de leurs billets.
INTERVIEW

Le secteur aérien est touché de plein fouet par la crise du coronavirus et les confinements à travers le monde. Pour tenter de survivre à la crise, elles ne sont pas favorables à un remboursement immédiat des billets. "Nous sommes dans une situation tellement grave que si nous sommes obligés de rembourser l'ensemble des billets vendus maintenant, ça tuera les compagnies aériennes", défend sur Europe 1, mercredi, Alexandre de Juniac, PDG de l'Association internationale du transport aérien. 

Un remboursement dans un an ?

Alors que les compagnies aériennes pourraient perdre 315 milliards de dollars en 2020, soit la moitié de leur chiffre d'affaires, "elles proposent aux passagers de les rembourser avec un bon, un à-valoir, que l'on appelle un voucher. Celui-ci peut durer au-delà de 12 mois, ce qui maintient le droit à voler", explique Alexandre de Juniac, ancien PDG d'Air France.

Mais face à cette solution, les usagers des transports aériens, eux aussi touchés par la crise, préfèrent souvent un simple remboursement. "On est bien conscients que ça peut pénaliser les passagers, qui préfèrent un remboursement immédiat et en argent", comprend le PDG de l'Association internationale du transport aérien, qui met en avant "un choix entre un voucher et un remboursement qui interviendrait entre 9 à 12 mois, quand notre situation sera moins grave, ou quand on sera tirés d'affaire."