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, avec Élise Denjean , modifié à
Après les propos prudents de Jean Castex sur la date de réouverture des restaurants, les professionnels font part de leur colère, cinq semaines avant la date prévue du 20 janvier. Pascal Mousset, président du Groupement national des indépendants d'Île-de-France, dénonce sur Europe 1 une gouvernance problématique de la part de l'exécutif. 

Jean Castex, invité exceptionnel d'Europe 1 mardi matin, a douché les espoirs des cafetiers, restaurateurs et autres patrons de discothèques. Le Premier ministre leur a en effet indiqué qu'il ne pouvait pas leur garantir une réouverture au 20 janvier, en raison de l'incertitude sur l'évolution de l'épidémie. Et si les intéressés s'en doutait un peu, les propos du chef du gouvernement sont difficiles à encaisser. Sur Europe 1, le président du Groupement national des indépendants (GNI) d'Île-de-France, Pascal Mousset, déplore une mesure qui aggrave la situation des commerçants fermés.

"Tout le monde est au fond du gouffre"

"Pour nous, c'est un coup de massue supplémentaire", pointe Pascal Mousset. "On n'a même plus de vocabulaire… On a parlé de coup de grâce au deuxième confinement. Là, c'est un désarroi total. Nous manifestions hier (lundi, ndlr) aux Invalides. Toute la profession, venue de toutes les régions, a témoigné pour dire qu'on avait envie de travailler et qu'on était essentiels. Aujourd'hui, tout le monde est au fond du gouffre", affirme le professionnel, en colère. 

Sur Europe 1, le président du GNI d'Île-de-France pointe la manière avec laquelle l'exécutif prend des décisions sur la crise sanitaire et économique : "On aimerait dire au Premier ministre que s'il est capable cinq semaines avant de prédire la troisième vague, c'est quelque part un aveu d'impuissance face à cette épidémie. Nous qui sommes habitués à avoir des décisions à la petite semaine, là, il nous prévient cinq semaines avant qu'on risque de ne pas rouvrir. Cela veut dire qu'il n'a pas beaucoup d'espoir sur le comportement des Français pendant cette période de fêtes. Comment propose-t-il de régler ces problèmes ?"

La question brûlante des loyers

Une autre question est aujourd'hui brûlante pour les restaurateurs, confrontés à une baisse colossale de leur chiffre d'affaires : "Comment payer les loyers ? Actuellement, nous recevons des courriers recommandés des bailleurs nous demandant de payer les douze mois de loyer de 2020 où on a pu travailler que six mois. Et on nous annonce déjà qu'on ne va pas retravailler le 20 janvier…", se désole Pascal Mousset.