librairie 1:34
  • Copié
, modifié à
Rouvertes depuis la mi-mai, les librairies sont prises d'assaut par les clients. Après deux mois de confinement, ils sont venus remplir leur bibliothèque, attirés notamment par les best-sellers de Guillaume Musso, Joël Dicker ou encore Bernard Minier. Résultat, un mois de mai record en termes de ventes et des libraires qui respirent.

Depuis le début du déconfinement, les librairies ne désemplissent pas. "Le mois de mai ressemble à Noël", voilà ce qui se dit dans les couloirs de l’un des plus grands éditeurs français. Après deux mois avec une activité réduite de 75-80%, le marché du livre respire enfin. Attirés par les nouveautés, les clients font le plein après avoir vidé leur bibliothèque. "C'était un vrai plaisir de rouvrir, on l'attendait. En trois semaines, on a fait l'équivalent d'un mois de mai complet", se réjouit Didier, gérant de la librairie La 25ème heure, dans le 15ème arrondissement de Paris. 

Dans les allées de la librairie, réaménagée pour faciliter la distanciation sociale, les clients se pressent même en milieu d'après-midi, d'habitude l'heure creuse. "Je ne cherche rien de précis, je viens m’inspirer, trouver de nouveaux livres tout simplement. On profite de la réouverture des librairies pour ça", explique Sonia. Avec son compagnon, elle flâne dans la boutique. "Pendant le confinement, je me suis mise à lire de la poésie pour mieux dormir le soir, ça détend. Donc, là on va acheter une anthologie de poésie française qu’on a trouvée. C’est vraiment un plaisir de pouvoir lire les quatrièmes de couverture, ça donne envie. Rien ne remplace le plaisir de se balader en librairie", sourit cette lectrice assidue.

Musso, Dicker, Le Carré… les stars plébiscitées

À la caisse, Christophe, l'un des employés, réceptionne les commandes. "Dès la réouverture, les clients sont arrivés avec des listes de livres. Ça n'arrête pas !", explique-t-il. De son côté, Didier, le gérant, enchaîne les conseils aux clients avides de découvertes. "On ne récupérera jamais les deux mois de fermeture mais on retrouve de l’enthousiasme. On a fait un beau mois de mai", savoure-t-il. "Surtout, ce qu’on voit avec plaisir c’est que les lecteurs ne nous ont pas oublié, qu’on n’a pas été remplacé par d’autres acteurs sur le marché du livre."

Sans surprise, ce sont les best-sellers dont la sortie a été décalée au début du déconfinement qui dopent les ventes : La vie est un roman, de Guillaume Musso, L'énigme de la chambre 622, de Joël DickerLa Vallée, de Bernard Minier ou encore Retour de service, le dernier polar de John Le Carré. Conséquence peut-être des réflexions du confinement, les livres de développement personnel ont également la cote. Résultat, il y a tellement de commandes que les livraisons peinent à suivre le rythme. Pas de quoi inquiéter Didier : "Les clients sont patients. C'est la rançon de la gloire !"