Industrie : Vallourec annonce la suppression d'un millier de postes, dont 350 en France

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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le groupe Vallourec spécialisé dans la confection de tubes sans soudure va supprimer 1.050 postes à travers le monde pour renforcer sa compétitivité. La France va ainsi voir disparaitre 350 emplois dans ce secteur industriel. Cette décision fait suite à la perte d'activité du groupe notamment sur le marché du pétrole et du gaz.

Le fabricant français de tubes sans soudure Vallourec a annoncé mercredi la suppression d'un total d'environ 1.050 postes. Trois pays sont concernés : la France va subir 350 suppressions d'emplois, l'Allemagne 200 et le Brésil 500. L'objectif du groupe est de "renforcer la compétitivité" ans un contexte de baisse d'activité. Le chiffre d'affaires du groupe a en effet chuté d'un tiers au troisième trimestre, à 716 millions d'euros, tandis que la perte nette s'est légèrement creusée à 69 millions d'euros (contre 60 millions un an auparavant), a précisé l'entreprise dans un communiqué.

Des livraisons divisées par deux

Sur le trimestre écoulé, Vallourec a principalement pâti de la très forte baisse de la demande sur le marché Pétrole et Gaz, en lien avec la pandémie de coronavirus. Cette chute, particulièrement notable en Amérique du Nord, a été en partie compensée par une bonne activité au Brésil. Mais au total, les livraisons ont été presque divisées par deux à 319.000 tonnes au troisième trimestre.

 

Dans cette situation, le groupe prévoit de nouvelles mesures structurelles de restructuration, avec notamment pour la France la fermeture des installations de traitement thermique de Déville-lès-Rouen, ce qui représente environ 350 postes. En Allemagne, Vallourec poursuit également ses réductions d'effectifs avec 200 postes en moins en 2021-2022 et table aussi sur des réductions du temps de travail. Au Brésil, la groupe réduira de 500 postes les fonctions support.

"Pas de changement significatif" de l'activité attendus en 2021

Vallourec a toutefois pu dégager un flux de trésorerie disponible positif de 35 millions d'euros, et a amélioré sa marge d'excédent brut d'exploitation (à 9,9%, en hausse de 2 points de pourcentage) grâce à des mesures d'économies de coûts. Le président du directoire Edouard Guinotte a mis l'accent sur la "capacité de résistance" du groupe, lors d'une conférence téléphonique. Les résultats trimestriels sont conformes à "nos attentes", a-t-il dit.

 

 

Mais dans un contexte qui "reste très incertain", Edouard Guinotte n'attend "pas de changement significatif de notre activité dans les prochains trimestres", en dépit de "quelques petits frémissements de reprise aux États-Unis". Le groupe a toutefois confirmé ses perspectives pour 2020, dont un flux de trésorerie disponible positif au second semestre, et des économies brutes de 130 millions d'euros sur l'année