Un médecin vérifie le ventilateur d'une unité de soins intensifs dans un hôpital en Inde (photo d'illustration) 1:32
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Aurélien Fleurot, édité par Ariel Guez , modifié à
À l'image des entreprises de cosmétiques ou de vêtements qui ont décidé de produire du gel hydroalcoolique et des masques, l'industrie française pourrait soutenir les hôpitaux dans la lutte contre le coronavirus. Alors que le nombre de patients augmente chaque jour, un partenariat est ainsi à l'étude entre le seul producteur de respirateurs, Air Liquide, et PSA, le célèbre constructeur automobile.

Il n'y a qu'un seul producteur de ventilateurs de réanimation en France : le groupe Air Liquide. Sa filiale santé produit sur son site d'Antony, dans les Hauts-de-Seine, 500 respirateurs par mois pour les hôpitaux. Une production qui est en train d'être doublée , avant d'être triplée en avril et quadruplée en mai, alors que de plus en plus de patients souffrants de symptômes du Covid-19 en ont besoin.

Les équipes d'Air Liquide sont mobilisées jour et nuit, sept jours sur sept, sur une cinquantaine de chantiers pour accroître la capacité de stockage en air et en oxygène des hôpitaux. L'entreprise produit également des bouteilles d'oxygène, utilisées lors de transports de patients d'un hôpital à un autre.

"Nous on dit banco"

Et pour continuer de produire encore plus de respirateurs, un partenariat est à l'étude avec PSA. À l'image des entreprises de cosmétiques ou de vêtements qui ont décidé de produire du gel hydroalcoolique et des masques, le constructeur automobile envisage de mettre en place un atelier pour assembler les pièces des respirateurs selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. "On ne sait pas encore si c'est à l'usine de Poissy ou si c'est chez un sous-traitant, mais nous on dit banco", affirme-t-il au micro d'Europe 1.

"C'est une activité indispensable, vitale aujourd'hui, donc à partir du moment où les conditions sanitaires maximales sont assurées, c'est évident que nous sommes pour" assembler les pièces des respirateurs, poursuit le délégué syndical.  En revanche, pas question de reprendre la production automobile... Le site de Valenciennes devait progressivement rouvrir à partir d'aujourd'hui : la direction a finalement dû reculer devant l'hostilité des salariés.