chômage partiel 1:23
  • Copié
Olivier Samain édité par Coline Vazquez
Au total, 337.000 entreprises ont fait une demande de chômage partiel, concernant 3,6 millions d'employés. Un chiffre qui pourrait atteindre 5,7 millions au bout d'un mois de confinement, selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Les chiffres du chômage partiel ne cessent de s'envoler, alors que la France vit sa troisième semaine de confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Au total, 337.000 entreprises en ont fait la demande et 3,6 millions de salariés sont concernés, a révélé mercredi la ministre du travail Muriel Pénicaud, soit près d’un salarié du privé sur cinq. 

Les premiers ont été les salariés des restaurants, des cinémas, des salles de spectacle et de l’ensemble des magasins non-alimentaires, tous contraints de fermer à la mi-mars. Certains ne sont pas encore entrés dans le dispositif puisque leurs patrons ont 30 jours pour déposer leur demande. 

Le tertiaire, l'industrie et le bâtiment touchés  

Très vite sont venus s’ajouter les salariés d’un certain nombre d’entreprises autorisées à poursuivre leur activité mais qui ont dû faire face au choc d’une économie subitement ralentie. Elles sont ainsi victimes de l’effet domino du fournisseur qui ne peut plus les livrer, ce qui les empêche même d’honorer les commandes de leurs clients, les conduisant, à leur tour, à réduire la voilure. Une situation qui concerne de nombreuses entreprise dont des plus grosses issue du tertiaire, mais aussi de l’industrie et du bâtiment. 

La crainte de voir le chômage s'envoler

Et si le chiffre atteint aujourd'hui les 3,6 millions de salariés concernés, il pourrait bien continuer d'augmenter selon les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui estiment qu’au bout d’un mois de confinement, 5,7 millions au total devraient basculer en chômage partiel.

Si leur nombre ne dépassait pas ce chiffre, la reprise pourrait, alors, ne pas être trop douloureuse, la mesure ayant atteint son but : pas ou peu de licenciements. Mais si la mise à l’arrêt de l’économie se prolonge, l’OFCE craint que le chômage, lui, ne reparte à la hausse.