Coronavirus : le fonds de solidarité aux entreprises a reçu un million de demandes

Edouard Philippe a déclaré en conférence de presse qu'un million d'entreprises avait adressé une demande d'aide.
Edouard Philippe a déclaré en conférence de presse qu'un million d'entreprises avait adressé une demande d'aide. © Capture d'écran
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avec AFP
Lors d'une conférence de presse faisant le point sur la situation épidémique, dimanche, le Premier ministre a déclaré que le fonds de solidarité aux entreprises avait reçu plus d'un million de demandes. L'effondrement de l'activité économique pourrait avoir de lourdes conséquences.

Le fonds de solidarité de sept milliards d'euros pour soutenir les entreprises pendant la crise du coronavirus a reçu à ce stade plus d'un million de demandes, a déclaré dimanche Edouard Philippe lors d'une conférence de presse. "L'Etat, à travers la direction générale des finances publiques, a versé directement, dans les quatre ou cinq jours qui suivaient la demande, les sommes aux entreprises", a précisé le Premier ministre.

Le dispositif permet aux entreprises ayant subi une chute de plus de 50% de leur chiffre d'affaires de recevoir 1.500 euros, un montant qui monte à 5.000 euros pour celles menacées de faillite. Les critères d'attribution ont été élargis la semaine dernière et le budget total est passé d'un milliard à sept milliards d'euros. "Les assureurs se sont engagés à participer à hauteur de 400 millions d'euros à ce budget et les régions se sont engagées à participer à hauteur de 500 millions d'euros", a ajouté Edouard Philippe.

 

"Faire repartir la machine"

"L'objectif du gouvernement dans cette période, c'est de sauvegarder ce qui peut l'être aujourd'hui pour permettre de relancer demain ce qui doit l'être", a-t-il expliqué, rappelant les autres mesures d'urgence mises en place : le chômage partiel pour 9 millions de salariés (budget de 24 milliards d'euros), et des prêts garantis par l'Etat à hauteur de 300 milliards d'euros (18 milliards garantis à ce jour à quelque 130.000 entreprises).

A terme, "nous devons penser à un plan de relance, national, européen, sans doute, de façon à faire repartir la machine : ce qui sera indispensable à côté de ces mesures d'urgence économique", a-t-il avancé.

 

 

Depuis le début du confinement et la fermeture forcée des établissements accueillant du public non essentiels, l'activité économique générale a diminué de 36% en France, l'activité industrielle de 43%, la construction de 88% et le secteur de l'hébergement et de la restauration a été touché à hauteur de 90%. La crise sanitaire va provoquer "la plus forte récession connue en France depuis 1945", estimée à 8 points de croissance perdus pour l'année 2020, a rappelé Edouard Philippe.