"Ils ont retrouvé leur socle de spectateurs fidèles" mais ne sont "pas rentables". Après quasiment 100 jours sans salles de cinéma à cause du coronavirus, les Français ont pu renouer avec les salles obscures depuis le 22 juin dernier. Mais entre hésitations du public et soucis de programmation, le marché des salles de l'Hexagone n'est qu'à "25% ou 30% de la fréquentation habituelle pour un mois de juillet", affirme ce mardi sur Europe 1 Aurélien Bosc, président des cinémas Pathé Gaumont.
Une "équation économique complexe"
Reconnaissant une "équation économique complexe", notamment à cause de l'absence des spectateurs occasionnels, le spécialiste pointe que le secteur "est plutôt confronté à une problématique de programmation des films". Si les films français sortis depuis la réouverture ont attiré le public, notamment "Divorce Club" de Michaël Youn, ou "Tout simplement noir" de Jean-Pascal Zadi (qui était l'invité d'Europe 1 le jour de la sortie en salles), Aurélien Bosc pointe "l'absence" sur les écrans des "locomotives américaines", "la clé" du problème selon lui.
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Des blockbusters américains salvateurs
L'année dernière, les films américains représentaient 80% des entrées estivales du marché [français]. La situation sanitaire complexe outre-Atlantique, le pays enregistrant depuis une semaine plus de plus de 60.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus par jour, a décalé toutes les sorties des blockbusters estivaux. Résultats, des films attendus comme "Top Gun Maverick", "Wonder Woman 1984", "Fast and Furious 9", ou encore le dernier long-métrage du réalisateur Christopher Nolan n'ont pas encore été projetés et les spectateurs ne sont pas assis dans les sièges rouges des salles.
Pourtant, le président des cinémas Pathé Gaumont veut garder espoir et ne pas noircir la toile blanche : "Ce qui est certain, c'est qu'on a une offre de films, un 'line up', riche, solide, fantastique." Une programmation qui promet donc d'attirer de nombreux français et faire vendre des kilos de popcorn dans les mois à venir.