Véhicules électriques voitures automobiles 1:20
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Thibaud Le Meneec et Élise Denjean
Pour soutenir le secteur automobile, percuté par la crise du coronavirus, l'État avait décidé de rehausser jusqu'à ce lundi la prime à la conversion. Cela a permis aux véhicules électriques de se vendre mieux, comme l'explique Jérôme Daumont, propriétaire d'une vingtaine de concessions en Île-de-France.
DÉCRYPTAGE

Après avoir bénéficié à 200.000 foyers durant la crise du coronavirus, la prime à la conversion se recentre sur les ménages les plus modestes, avec des conditions d’attribution durcies et des montants réduits. Mais cette aide de l'État, élargie après le confinement pour inciter les Français à acheter des voitures, a permis de doper les ventes de véhicules électriques. C'est ce qu'a constaté Jérôme Daumont, propriétaire d'une vingtaine de concessions en Île-de-France, interrogé par Europe 1.

Un niveau d'aides jamais vu

"Il y a eu plusieurs effets qui se sont ajoutés les uns aux autres et qui ont participé à un vrai développement des ventes de véhicules électriques", assure le professionnel. "Il y a eu un rehaussement du bonus pour les particuliers et les sociétés. Cela permettait de bénéficier jusqu'à 12.000 euros d'aides, hors aides locales."

Un niveau "jamais connu sur le marché", avant un retour ce lundi à des primes plus faibles : 5.000 euros d'aide si le revenu fiscal est inférieur à 6.300 euros ou si l'acheteur est un "gros rouleur" pour le travail. Pour ceux qui sont au-dessus du plafond, le montant de la prime s'élève à 2.500 euros.

Les aides précédentes ont donc permis de gonfler les chiffres pour des professionnels frappés de plein fouet par la crise économique. "On a eu un niveau de ventes qui a fortement augmenté sur les véhicules électriques", poursuit Jérôme Daumont. Au niveau national, le mois de juin a constitué un pic avec 14.000 immatriculations. Celui de juillet a confirmé la bonne forme du marché, avec près de 10.000 immatriculations. 

"Prise de conscience"

Comment expliquer cet engouement ? Le concessionnaire interrogé par Europe 1 identifie plusieurs facteurs, du côté des Français et des entreprises. D'abord, "il y a eu une prise de conscience des gens" sur la plus-value écologique des voitures électriques sur les voitures thermiques. Par ailleurs, "on peut constater un développement de l'offre, car beaucoup de constructeurs sont venus avec des produits électriques qu'ils n'avaient pas auparavant, comme Peugeot ou la Zoé de Renault, renouvelée récemment".

Des acheteurs davantage convaincus, une gamme de véhicules plus étoffée et rajeunie… Pour Jérôme Daumont, "l'aide de l'État est venue au bon moment pour permettre d'accélérer la pénétration de véhicules électriques dans le parc. C'est une très bonne chose".