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Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance a fait part jeudi sur Europe 1 de son optimisme malgré la crise économique qui se profile en France à la suite de l’épidémie de coronavirus. "Nous nous donnons deux ans pour que la France ait retrouvé toute sa puissance économique", a précisé Bruno Le Maire.
INTERVIEW

La tâche s’annonce ardue pour Bruno le Maire. Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, qui bénéfice d'un portefeuille élargi dans la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Jean Castex, sera, dans les prochains mois, en première ligne pour affronter la crise économique post-coronavirus qui s'annonce dévastatrice. Mais c'est un ministre optimiste qui s'est présenté jeudi matin à Europe 1. "Cette crise peut nous permettre accélérer la transformation économique dont le président de la République m’avait confié la responsabilité il y a maintenant plus de trois ans", a-t-il affirmé. "Je suis résolument optimiste et volontariste."

"Nous pouvons faire une transformation profonde de notre modèle économique pour avoir un modèle plus compétitif et surtout plus durable", a insisté le ministre. "La relance nous permettra d’accélérer cette transformation et d’avoir des entreprises qui auront de meilleurs produits, plus décarbonés, plus verts, plus respectueux de l’environnement. J’aborde donc cette relance avec beaucoup d’enthousiasme, parce qu’elle le peut être une chance pour notre pays."

"Le problème, c'est la qualité de la production française"

Si Bruno Le Maire n'est pas entré dans les détails du plan de relance qui sera bientôt annoncé par le président de la République lui-même, il en a livré l'esprit. "On voit bien que le problème de la France, ce n’est pas la consommation des ménages, ce n’est pas la demande, mais la qualité de la production française", a-t-il expliqué. "C’est comment on soutient nos entreprises pour qu’elles produisent des produits qui ont plus de valeur, plus d'investissements, plus d’innovation. Et qui nous permettent donc de relocaliser notre production en France. C’est ça le problème stratégique français."

Mais la priorité, pour l'heure, c'est le chômage. "Je ne change aucune prévision. Il y aura sans doute 800.000 demandeurs d’emploi en plus [en 2020]. C’est pour nous la priorité absolue avec Elisabeth Borne (nouvelle ministre du Travail, ndlr) d’accompagner ces personnes et de faire le maximum pour préserver les emplois", a assuré Bruno Le Maire. "Nous nous donnons deux ans pour que la France retrouve toute sa puissance économique, que nous ayons recréé des emplois, et qu’au bout du compte, nous aurons un modèle plus efficace et plus respectueuse de l’environnement", a conclu le ministre.