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Nathalie Chevance, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Malgré l'annulation du Festival d'Avignon, événement incontournable pour le monde du spectacle vivant et du théâtre, des initiatives ont vu le jour dans la Cité des papes. "C'est un caisse de résonance le festival. On s'est dit qu'on ne pouvait pas l'éteindre totalement", raconte vendredi sur Europe 1 Serge Barbuscia, président des Scènes d'Avignon.

Privée de son emblématique festival de théâtre et de spectacle vivant à cause du Covid-19, Avignon essaie malgré tout de ressentir le frisson de la scène. Certes, ses ruelles sont vides et silencieuses. Contrairement à d'habitude, il n'y a pas d'artistes en costume qui déambulent pour faire la promotion de leur spectacle. Même la cour d'honneur du Palais des papes est déserte. Pourtant, le festival survit dans le cloître tous les soirs, grâce à des lectures. "C'est un caisse de résonance le festival. On s'est dit qu'on ne pouvait pas l'éteindre totalement", raconte vendredi sur Europe 1 Serge Barbuscia, président des Scènes d'Avignon qui portent cette initiative.

 

Concrètement, les théâtre du Balcon, des Carmes, du Chêne noir, du Chien qui Fume et des Halles, organisent un cycle de lectures du 16 au 23 juillet dans le cloître du Palais des Papes. Au programme : 14 lectures, avec une cinquantaine de comédiens.

"Retrouver le théâtre, le murmure du théâtre"

"On a imaginé ce projet dans le lieu d'origine, là où le théâtre est né. On s'est dit qu'il fallait retourner dans cet endroit pour au moins faire entendre des textes, faire parler des acteurs, pour retrouver le théâtre, le murmure du théâtre", explique Serge Barbuscia. "L'idée est de faire entendre des textes contemporains, neuf seront d'ailleurs inédits, mais aussi d'être solidaire avec les artistes ; beaucoup d'entre eux auraient dû être programmés dans nos théâtres cet été", explique les Scènes d'Avignon sur leur site. Pour le programme détaillé de ces "lectures", c'est par ici

Ailleurs dans la ville aussi, le théâtre survit. En se perdant dans les ruelles, on entend parfois les applaudissements de la dizaine de théâtres indépendants qui ont fait le choix de proposer des représentations. "C'est un acte de résistance et puis, aussi, on en a envie", affirme Fabienne Govaerts, directrice du Verbe Fou. "Une fouis qu'on a chopé le virus du festival, on ne peut pas sauter une année, ce n'est pas possible. C’est important de reprendre du poil de la bête."

"Il faut soutenir les théâtres qui font des efforts"

Malgré cette programmation au compte-gouttes, le public d'irréductibles est ravi. "On avait réservé pour venir au Festival, on a décidé de venir quand même et on est très contents que certains aient continué de faire des spectacles. Il faut venir et soutenir les théâtres qui font des efforts", estime cette spectatrice.

Au total, quinze jours de spectacles sont prévus pour que le festival ne s'endorme pas complètement d'ici l'an prochain.