Le DJ Bob Sinclar craint l'impact de la crise sur le secteur de la culture. 5:31
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Océane Herrero
Le DJ Bob Sinclar regrette le peu de considération accordée au monde de la nuit depuis le début de la crise sanitaire. Au micro d'Europe 1, il explique être confiant sur le retour du public dans les discothèques et les festivals à l'issue de la crise : "Les gens auront envie de danser", juge-t-il.

Bob Sinclar n'a pas chômé pendant le premier confinement. Tous les soirs pendant 55 jours, il a retrouvé des millions de personnes pour des booms virtuelles depuis son appartement parisien. "Heureusement qu'il y avait des DJ, des musiciens et des comédiens pendant les confinements pour soutenir tout le monde", juge-t-il aujourd'hui. Le DJ star explique, au micro d'Europe 1, comment il envisage les mois à venir pour son secteur d'activité particulièrement sinistré par la crise sanitaire.

"C'est comme si on n'existait pas"

"Je suis inquiet pour le monde artistique en général et pas seulement pour les discothèques", fait valoir Bob Sinclar. En effet, les discothèques n'ont toujours pas rouvert depuis la soirée du 14 mars 2020.

Depuis, les professionnels du secteur regrettent de ne pas avoir eu de mots de soutien de la part du gouvernement. "On n'est absolument pas considérés, je n'ai pas entendu prononcer le mot 'DJ' une seule fois depuis un an. C'est comme si on n'existait pas", juge Bob Sinclar.

Une date de reprise incertaine

Désormais, la date de reprise de leur activité est des plus incertaine. Un couvre-feu à 18 heures a été instauré ce samedi et laisse croire que l'attente peut encore être longue. "Je ne suis pas inquiet car je sais que les gens auront envie de danser et qu'au moment ou tout rouvrira, cela va être extraordinaire", assure le DJ, avant d'ajouter : "Mais je suis un petit peu dépité".

Dans une interview donnée le 8 janvier sur Franceinfo, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a malgré tout voulu faire passer un message d'espoir : "La vaccination va prendre de l’ampleur, les conditions climatiques vont être meilleures, on aura une meilleure connaissance des virus… Le virus est imprévisible mais je veux donner un message d’espoir : les festivals, et en particulier les festivals d’été, je suis confiante. on doit pouvoir y arriver. On croise les doigts." Bob Sinclar confirme : "les gens en ont besoin".