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Plainte de l'audiovisuel public : Rachida Dati regrette de ne pas avoir été informée

Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min
Rachida Dati nie avoir été informée de quoi que ce soit.
Rachida Dati nie avoir été informée de quoi que ce soit. AFP / © Ludovic MARIN / AFP

Le ministère de la Culture aurait dû être informé de l'action en justice intentée par les sociétés publiques France Télévisions et Radio France contre les médias CNEWS, Europe 1 et le JDD, a estimé ce mercredi la ministre, Rachida Dati. Cette dernière a rappelé que toutes les chaînes publiques sont particulièrement soumises à une exigence d’impartialité.

Rachida Dati tape du poing sur la table. Ce mercredi après-midi, lors des questions au gouvernement, la ministre de la Culture répondait à une question sur l’action en justice, intentée par le service public, France Télévisions et Radio France, contre Europe 1, CNEWS et le Journal du Dimanche. Et la ministre est claire : elle nie avoir été informée de quoi que ce soit.

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"Cette démarche n’avait été en aucun cas informée et approuvée par les tutelles"

Sans détour, Rachida Dati a rappelé que toutes les chaînes publiques sont particulièrement soumises à une exigence d’impartialité, et désavoué la méthode employée par les deux entreprises de l’audiovisuel public.

"Cette démarche n’avait été en aucun cas informée et approuvée par les tutelles. C’est leur liberté d’avoir choisi de s’engager dans cette voie, mais par respect de l’engagement des deniers publics par cette procédure, les tutelles auraient dû être informées. Mes sujets méritent largement mieux que la voie détournée de la judiciarisation", a-t-elle insisté dans une réponse au député UDR Maxime Michelet.

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"Une situation dangereuse pour nos principes"

Depuis quelques mois sur les chaînes de l’audiovisuel public, plusieurs personnalités, comme l’humoriste Charline Vanhoenacker ou Thomas Legrand par exemple, ciblent régulièrement CNEWS, Europe 1 ou encore le JDD.

Sans surprise à droite, la démarche de Delphine Ernotte et Sibyle Veil n’a pas manqué de faire réagir, à commencer par le leader de l'Union des Droites pour la République, Eric Ciotti, qui s’interroge sur ses réseaux sociaux. "Avec quel mandat l’audiovisuel public assigne en justice des chaînes qui contestent sa doxa ?", a-t-il écrit.

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Si une commission d’enquête est déjà lancée sur la neutralité de l’audiovisuel public, à l’initiative du camp UDR, le député ciottiste Bartolomé Lenoir va jusqu’à réclamer à la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée une audition des dirigeants responsables des plaintes, dénonçant "une situation dangereuse pour nos principes".