"C'est une catastrophe" : les sites de paris sportifs touchés de plein fouet par le coronavirus

Coronavirus France
Au stade de France comme ailleurs dans le pays, il n'y a plus de sport depuis maintenant plus de trois semaines. © FRANCK FIFE / AFP
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Axel May, édité par , modifié à
L'épidémie de coronavirus et le confinement ont entraîné un arrêt quasi-total des compétitions sportives en Europe. Pour les sites de paris sportifs, totalement dépendants, la crise peut être durable.

Quand reverra-t-on des joueurs de football revenir sur un terrain, des tenniswomen rentrer sur le court, des cyclistes enfourcher de nouveau leur vélo ? En Europe, personne ne le sait vraiment. L'épidémie de coronavirus empêche pour l'heure d'avoir un calendrier fiable du retour des compétitions sportives. En attendant, les sites de paris sportifs sont en train de plonger.

C'est un vrai coup d'arrêt pour ce secteur économique, en plein essor depuis l'autorisation des paris sur Internet en 2010 : en 2019, il a généré plus de 850 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais désormais, en lieu et place des centaines de compétitions sur lesquelles tenter sa chance, on ne trouve plus que l'obscur championnat biélorusse de football.

Chute de 90% du chiffre d'affaires

"Pour le pari sportif, c'est la catastrophe absolue : le chiffre d'affaires est tombé de plus de 90%", déplore Emmanuel de Rohan Chabot, fondateur du site de paris sportifs Ze Bet et président de l'association française des jeux en ligne. "Il n'y a plus de football, à l'exception du championnat biélorusse, qui ne se dispute pas non plus tout le temps. Il n'y a plus du tout de tennis, qui doit représenter près de 20% des paris, et plus de basketball." Si l'on prend l’exemple de la FDJ, elle anticipe cette année une perte de 120 millions d’euros sur ce secteur.

En revanche, les paris hippiques ne sont pas à l’arrêt total puisque des courses existent encore, comme en Suède. Mais ce sont surtout les sites qui proposent du poker qui résistent le mieux à ce marasme. Depuis le confinement, la fréquentation de ces sites a grimpé. Il n'empêche, sur les treize opérateurs de jeux en lignes agrées en France, qui proposent tous des paris sportifs, certains pourraient bien ne pas survivre à la crise actuelle.