Trois suspects arrêtés à Bayonne après l'envoi de lettres anonymes à des infirmières

Les lettres anonymes enjoignaient les infirmières à quitter leur domicile.
Les lettres anonymes enjoignaient les infirmières à quitter leur domicile. © AFP
  • Copié
avec AFP
Si les soignants sont applaudis chaque soir à 20 heures, certains d'entre eux subissent les excès de la période actuelle. Trois personne ont été arrêtées à Bayonne cette semaine, soupçonnées d'avoir adressé anonymement des messages de menace à des infirmières.

Trois personnes ont été interpellées cette semaine à Bayonne dans le cadre d'une enquête sur des messages menaçants laissés à plusieurs infirmières, leur ordonnant de déménager de leur immeuble par crainte d'une contagion du covid-19, a appris l'AFP samedi par le parquet de Bayonne.

Parmi ces trois suspects, un couple âgé de 27 et 28 ans a été condamné vendredi à Bayonne à 120 heures de travaux d'intérêt général pour "violences sur personnel de santé ayant entraîné une incapacité de travail", au regard des "répercussions psychologiques subies", a indiqué le parquet confirmant des informations de la presse locale.

 

Trois infirmières vivant dans la même résidence

Le 29 mars dernier, alors qu'elles rentraient d'une nuit de garde, trois infirmières bayonnaises, qui vivent toutes dans la même résidence du quartier Arrousets, avaient eu la mauvaise surprise de découvrir dans leur boîte aux lettres des missives anonymes leur enjoignant de quitter leur domicile pour ne pas faire peser un risque de contamination au coronavirus sur le voisinage.

 

 

Interpellés jeudi, deux corbeaux, un homme et une femme qui vivent dans le même quartier, avaient rapidement été identifiés grâce aux empreintes digitales retrouvées sur un des courriers, a ajouté le parquet. Une troisième personne, un homme âgé de 58 ans et mis en cause par le couple, sera entendue par le tribunal le 2 juillet prochain. Contrairement au couple, "il ne reconnaît pas les faits", a précisé le parquet. Arrêté vendredi, il est lui aussi poursuivi pour "violences sur personnel de santé".

"Il y a surtout beaucoup d'immaturité dans cette affaire, ils n'ont pas réalisé les conséquences de ce qu'ils faisaient", a souligné le parquet bayonnais.