Coronavirus StopCovid 1:08
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Joanna Chabas, à Paris, édité par
La Cnil a donné son feu vert à la mise en place de StopCovid, l'application de traçage de contacts pour lutter contre l'épidémie du coronavirus. Mais les Franciliens interrogés par Europe 1 mardi ne sont pas totalement rassurés par les perspectives offertes par cet outil, qui devrait être disponible dès ce week-end, selon le gouvernement.
REPORTAGE

Une étape importante vient d'être franchie dans le déploiement de l'application StopCovid, voulue par le gouvernement pour permettre le traçage de contacts pour lutter contre le coronavirus. La Cnil, le gendarme français des libertés, vient de donner son feu vert pour la mise en place de cet outil destiné à juguler un rebond éventuel de l'épidémie. Les Français croisés par Europe 1 mardi à Paris restent néanmoins partagés sur cette application, qui pourrait être disponible dès ce week-end.

"Je pense que ça peut être un bon moyen de prévention et il faudrait que tout le monde télécharge l'application", défend une Parisienne, pour qui avoir l'application dans son smartphone doit même devenir "une obligation" : "Comme ça, on est sûr que ça marche."

"Utiliser ces données à bon escient"

Les défenseurs des libertés restent sceptiques face à un outil qui, selon eux, permet une intrusion dans la vie privée des utilisateurs, au nom de la lutte contre la maladie. "Pour moi, c'est un système de surveillance cachée, le fait de savoir qu'on est fliqués toute la journée et qu'on sache où on est, à n'importe quel moment, je ne suis pas pour", tranche une autre citoyenne croisée par Europe 1.

"Il faut utiliser ces données à bon escient, et je ne doute pas que ce sera utilisé à bon escient", veut croire un autre, selon qui "il faut que ça soit temporaire et que ça se termine une fois que l'état d'urgence sanitaire est levé".

"Le problème, c'est que personne ne va la télécharger", balaie une Parisienne. "Il ne faut pas se voiler la face, les Français sont têtus et je suis pessimiste." "Au moment où l'épidémie était très forte, oui, je l'aurais fait, mais maintenant que l'épidémie est en train de baisser, pour le moment j'en vois moins l'utilité", estime une citoyenne qui a décidé de ne pas télécharger l'application, utilisable sur la base du volontariat.