Coronavirus : il est prématuré de discuter d'une aide à la SNCF, selon Djebbari

Pour le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, il est prématuré de discuter d'une aider à la SNCF
Pour le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, il est prématuré de discuter d'une aider à la SNCF © AFP
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Europe 1 avec AFP
Le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé dimanche qu'il était trop tôt pour parler des aides que l'État pourrait apporter à la SNCF, après une demande du PDG du groupe ferroviaire. Ce dernier avait annoncé samedi que le manque à gagner pour l'entreprise se chiffrait à deux milliards d'euros 

Il est prématuré de discuter d'une aide que l'État pourrait apporter à la SNCF, a répondu en substance le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, au lendemain d'un appel en renfort du PDG du groupe ferroviaire. "Tant que nous n'avons pas une vision extrêmement précise du coût qu'aura porté le coronavirus sur la SNCF, d'ailleurs tant que nous ne connaissons pas non plus la dynamique de reprise, notamment de l'offre TGV, nous n'avons pas une vision suffisamment précise pour rentrer dans ce type de discussion avec la SNCF", a déclaré Jean-Baptiste Djebbari, dimanche sur la chaîne France 3.

"J'ai demandé à Jean-Pierre Farandou de produire une trajectoire financière à jour"

Ce dernier était interrogé sur le manque à gagner de déjà deux milliards d'euros annoncé la veille par Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe ferroviaire, en raison de la crise sanitaire. De fait, la SNCF doit se contenter d'un service minimum avec les mesures de confinement.

Craignant que la situation financière de la SNCF s'aggrave, le PDG de la SNCF en a appelé à l'État actionnaire : "La notion d'un plan d'aides à la SNCF ne me paraît pas déraisonnable", a-t-il déclaré samedi, en rappelant qu'Air France et Renault en ont bénéficié. Il a aussi prévenu que la question de l'emploi "n'est pas un sujet tabou", évoquant ainsi pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire de possibles suppressions de postes.

"J'ai demandé à Jean-Pierre Farandou de produire pour le ministère des Transports une trajectoire financière à jour, nous aurons cette discussion", a répondu Jean-Baptiste Djebbari dimanche, précisant que l'État est déjà présent auprès de la SNCF, notamment via la reprise d'une partie de sa dette.