Les fidèles peuvent de nouveau pratiquer leur foi dans les lieux de cultes. Des offices ont été célébrés dès samedi soir, mais le grand rendez-vous pour les catholiques avait lieu dimanche matin pour la messe dominicale. À l'église Saint-Lambert, dans le XVe arrondissement de Paris, trois bénévoles étaient postés à l'entrée pour veiller à ce que les consignes sanitaires soient respectées.
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Vérifier qu'il n'y a pas trop de monde
Derrière le masque, on devine le large sourire des fidèles qui s'esquisse lorsqu'ils passent les portes de l'église, ouvrant leurs mains, paumes vers le ciel, pour recevoir le sacro-saint gel hydroalcoolique. "Nous comptons les personnes pour vérifier qu'il n'y a pas trop de monde dans l'église, et que les gens sont suffisamment écartés les uns des autres", explique une des bénévoles chargés de réguler le trafic à l'entrée du lieu de culte. "On les accueille dans la joie parce qu'on est tellement heureux de pouvoir à nouveau se rassembler, c'est vraiment la fête", réagit l'une de ses collègues.
Dans l'église, tout a été organisé pour respecter la distanciation sociale et éviter ainsi tout risque de contamination. Un banc sur deux est condamné, du scotch indique un sens de circulation au sol... Impossible de ne pas penser à la Covid-19. Le virus est dans tous les esprits, partout, sauf dans le discours du prêtre. "La société en parle assez", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Nous on porte un message plutôt d'espérance, en repartant dans un avenir heureux, parce qu'on peut enfin se retrouver ensemble".
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"C'est un peu la vie qui reprend"
À la sortie de la messe, les fidèles ont le sentiment d'avoir pris une grande bouffée d'air frais. "C'est un peu la vie qui reprend après deux mois et demi", réagit un homme à l'issue de l'office.
Dans le monde d'avant, les fidèles avaient pour habitude de se regrouper devant le parvis de l'église après la messe pour se retrouver. Un rassemblement qui n'est plus permis en tant de crise sanitaire. Aussi, devant l'église Saint-Lambert, le parvis est rapidement déserté ce dimanche. Il faut, de toute façon, faire de la place pour l'arrivée de la deuxième vague de croyants. Au vu des circonstances, une messe supplémentaire a été spécialement programmée.