Depuis une semaine, une dizaine de nouveaux clusters ont fait leur apparition dans le Grand Est. (Photo d'illustration) 3:09
  • Copié
Ugo Pascolo
Au micro d'Europe 1, l'épidémiologiste Christian Rabaud estime que la dizaine de clusters qui ont fait leur apparition dans le Grand Est cette semaine ne nécessitent pas de "prises en charge plus particulières" et ne sont pas inquiétants, parce qu'ils ne traduisent pas un nouveau départ de l'épidémie. 

Il se veut rassurant. Si les chiffres des cas positifs au coronavirus repartent à la hausse dans les départements de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle depuis une semaine, Christian Rabaud n'y voit pas le signe d'un nouveau départ de l'épidémie en France. Selon lui, "ce qu'on observe aujourd'hui ne justifie pas un renforcement des mesures sanitaires." Invité ce vendredi d'Europe 1, l'épidémiologiste et président de la commission médicale d’établissement du CHRU de Nancy estime également que la dizaine de clusters qui ont fait leur apparition dans cette zone ne sont pas inquiétants. 

Des clusters qui ne nécessitent pas de "prises en charge plus particulières"

Prenant l'exemple de celui du lycée Henri Poincaré de Nancy, Christian Rabaud pointe que les "deux élèves positifs n'ont pas de liens entre eux et que leur entourage n'a pas été infecté". Ce foyer épidémique n'est donc pas un "départ de feu". "Et tant qu'on est dans ce genre de situation, il n'y a pas de raison de s'inquiéter, ni de déclencher des prises en charge plus particulières." 

"L'ensemble des indicateurs ne montre pas une reprise"

Quant à une éventuelle reprise de l'épidémie à partir de ces clusters, le spécialiste rappelle que "l'ensemble des autres indicateurs de l'épidémie (nombre de passages aux urgences, admissions en réanimation...) sont parfaitement stables à un niveau bas, mais non nul". Certes "l'épidémie n'est pas terminée et il faut maintenir les mesures sanitaires pour l'instant, mais quand on regarde ce qu'il se passe sur l'ensemble des indicateurs, cela ne montre pas une reprise", martèle-t-il.

L'efficacité de la politique de dépistage mis en place. 

Au contraire, il voit dans cette augmentation la preuve de l'efficacité de la politique de dépistage mise en place. Et cela le rassure, puisqu'en "cas de départ de feu, on le saura vite et on pourra le maîtriser".