Au moins 5.000 personnes se sont réunies samedi soir à Nice, à l'invitation de la mairie, pour un grand concert en plein air. 1:38
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Joanna Chabas, édité par Romain David , modifié à
Des milliers de personnes ont assisté samedi soir à un concert du DJ The Avener sur la promenade des Anglais à Nice, sans port de masque et sans respect apparent des gestes barrières. La préfecture invoque "un moment festif" à deux jours de la commémoration de l'attentat du 14 juillet 2016 qui a fait 86 morts.

Des milliers de spectateurs qui dansent collés les uns aux autres, sans aucun respect des gestes barrières… Une importante foule s’est réunie samedi soir, à l’occasion d'un grand concert en plein air organisé à Nice, sans masque pour la plupart et sans aucune distanciation sociale. Les images de cet événement, relayées sur les réseaux sociaux, font désormais polémiques alors que les autorités et certains soignants alertent depuis plusieurs semaines sur le risque d’une seconde vague de contamination au Covid-19.

Ce grand concert, tels qu’on pouvait les voir l’été, sur le bord de mer, avant la crise sanitaire, a été organisé par la mairie de Nice. L’idée était de relancer la saison événementielle de la ville, grâce à la présence de The Avener, un DJ né à Nice. Mais face aux réactions sur les réseaux sociaux, où les internautes dénoncent une forme d’inconscience en pleine crise du coronavirus, la municipalité se défend.

"Cette soirée était belle, elle était le signe d’une reprise de la vie"

La mairie de Nice dit avoir respecté la jauge fixée de 5.000 personnes. Du côté de la préfecture, on reconnaît qu’il y a eu des difficultés, mais pour Rémi Récio, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, les spectateurs ne sont pas restés longtemps fixés au même endroit. Surtout, il assume ne pas avoir forcé la population à venir masquée. "Nous n’allions pas, pour imposer un port du masque obligatoire, faire venir 5.000 policiers municipaux et nationaux derrière l’ensemble des jeunes qui étaient là pour se réunir. Nous n’aurions plus été dans un moment festif, dans ce à quoi aspire la population c’est-à-dire une reprise d’une forme de vie normale", argue Rémi Récio.

"Cette soirée était belle, elle était le signe d’une reprise de la vie. N’oublions pas que ce concert intervient deux jours avant un anniversaire cruel pour les Niçois", ajoute-t-il, en référence à l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais qui a fait 86 morts. Ce responsable indique aussi que des panneaux et des messages audios rappelaient aux spectateurs les gestes barrières. Pour le reste, il s’agissait selon lui d’une question de responsabilité individuelle.