"On a les outils, on sait faire" : Delfraissy rassure avant la rentrée en plein Covid-19

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Ugo Pascolo , modifié à
À une semaine de la rentrée scolaire, et en pleine crainte d'une seconde vague de coronavirus en France, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy s'est voulu rassurant. Invité d'Europe Soir ce mardi, il estime que le pays est prêt à faire face à de nouveaux cas, notamment à l'école.
INTERVIEW

Il se veut rassurant. Les chiffres nationaux de l'épidémie de coronavirus en France ont beau faire planer de plus en plus sur l'Hexagone l'hypothèse d'une seconde vague, Jean-François Delfraissy estime qu'"on a les outils, on sait faire" face à de nouveaux cas, notamment à l'école. À moins d'une semaine d'une rentrée scolaire au protocole sanitaire flou, et tandis que le gouvernement vient de refuser la gratuité des masques pour les élèves, exceptés les plus précaires, le président du Conseil scientifique veut "apporter un message de sérénité". 

"On sera capable" de diagnostiquer les nouveaux cas

Alors que 12 millions d'enfants et d'adolescents s'apprêtent dans quelques jours à retrouver le chemin de l'école, Jean-François Delfraissy a deux certitudes : la première c'est qu'il y aura des cas de Covid-19 à l'école. Mais, "on sera capable de les diagnostiquer, de pouvoir tester de façon large au sein d'une classe, y compris le personnel qui s'en occupe, et avoir un état des lieux permettant un isolement", affirme-t-il dans un second temps. "On sera capable de gérer un ou deux cas dans une classe." 

"On est entré dans quelque chose de beaucoup plus chronique" 

Pragmatique, le président du Conseil scientifique martèle que la stratégie de limitation du coronavirus doit s'appuyer sur le local, et est donc de facto contre une systématisation des fermetures des classes si un cas y est détecté. "Nous ne sommes plus dans un effort de prévention absolu comme lors de la première vague, mais dans la gestion." D'après le spécialiste, "on est entré dans quelque chose de beaucoup plus chronique". 

Un nouveau discours qui tranche avec l'urgence des mois de mars et d'avril (lors de la première vague) s'appuyant sur des "exemples positifs" de lutte contre la Covid-19, comme "la Mayenne, ou la Guyane". Des territoires très touchés par le coronavirus, qui se sont "sortis des difficultés".