Masque, surblouse et gants font partie des indispensables pour le personnel de santé 1:38
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Victor Dhollande, édité par Maxime Dewilder , modifié à
La possible deuxième vague de coronavirus en France inquiète les personnels soignants. Et pour cause, ils pourraient subir une nouvelle pénurie de matériel médical, synonyme d'exposition accrue au virus. 
ENQUÊTE

Au début de l’épidémie de coronavirus, le matériel médical manquait cruellement. Pas assez de masques, ni de surblouses. Des images choquantes montraient des personnels de santé obligés de se fabriquer eux-mêmes des protections avec des sacs poubelles... Des mois plus tard, si la pénurie de matériel médical semble être derrière nous, des tensions persistent sur plusieurs fournitures et inquiètent les professionnels de santé, selon l'enquête d'Europe 1. 

La grosse inquiétude concerne les gants de protection, indispensables pour ceux qui réalisent les tests PCR. Avec près de 700.000 tests par semaine, la demande française a explosé. Sauf qu’il existe actuellement une pénurie mondiale : tous les pays en commandent en même temps et la matière première vient même à manquer pour la production.

Les stocks de masques arrivent au compte-goutte

Dans les laboratoires d’analyses médicales, les stocks de surblouses diminuent aussi dangereusement. Et côté masques, la France a passé des commandes massives depuis le mois de mars - 4 milliards au total - mais les stocks arrivent au compte-goutte chaque semaine. A tel point que dans les hôpitaux, les FFP2 se font rares.

Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers, affirme ainsi que certains services sont déjà en tension, "autour d'une boîte de masques et sont obligés d'aller en mendier quelques-uns au service d'à-côté". "Avec la deuxième vague qui se profile", alerte-t-il encore, "en quelques jours, nous nous retrouverons encore avec des sacs poubelles sur le dos".

Sécuriser une partie de la production

Cinq entreprises françaises viennent d’être sélectionnées pour concentrer leur activité sur la matière première qui servira à la fabrication de masques chirurgicaux et FFP2. L’objectif est clair : sécuriser une partie de la production en France pour éviter de se retrouver dans la même situation qu’au mois de mars.