Les stations de moyenne montagne se sont habituées à l'irrégularité des chutes de neige. 1:35
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Jean-Luc Boujon, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Depuis plusieurs années, les stations de moyenne montagne ont diversifié leurs activités. Avec la fermeture actuelle des remontées mécaniques, cette stratégie leur permet de mieux surmonter la crise. "On est a eu très, très peu d'annulations", indique Frédéric Blanc-Mappaz, de l'office du tourisme d'Arêches-Beaufort, samedi sur Europe 1.
REPORTAGE

A Arêches-Beaufort, en Savoie, le moral est plutôt bon. Dans cette station-village perchée à 1.200 mètres d'altitude, la fermeture des remontées mécaniques liée au Covid-19 au moins jusqu'au 7 janvier a certes un impact sur l'activité économique, mais elle paraît mieux vécue qu'ailleurs, notamment dans les stations de haute montagne qui dépendent beaucoup du ski et des autres sports de glisse. Confrontées depuis plusieurs années à l'irrégularité des chutes de neige, les stations de moyenne montagne sont déjà organisées pour ne pas dépendre uniquement de ces loisirs.

"Les gens savent qu'ici ils peuvent faire d'autres activités"

L'activité d'Arêches-Beaufort connaît un repli de 30% pour ces vacances de Noël. Mais la situation n'est pas catastrophique, explique Frédéric Blanc-Mappaz, le directeur de l'office du tourisme. Et pour cause, Arêches-Beaufort a su diversifier son offre au cours des dernières années. "On est a eu très peu d'annulations. Les gens savent qu'ici, ils peuvent faire d'autres activités", indique Frédéric Blanc-Mappaz. "On a développé fortement le ski de randonnée et on a mis en place des parcours et des initiations, y compris pour les enfants. On peut faire également des visites de fermes, de scieries, des découvertes de produits comme le Beaufort et d'autres produits locaux."

"Ça limite les dégâts"

De nombreuses possibilités qui permettent de soutenir d'autres secteurs essentiels à la vie économique de la station-village. "Ça limite les dégâts du côté des hébergements et commerces qui sont présents sur la station", confirme Frédéric Blanc-Mappaz. Cette diversification a été décidée il y a une dizaine d'années par les stations-villages. "Elles ne pouvaient pas se mettre en concurrence avec des stations qui offraient forcément plus de kilomètres de pistes et de pentes. A partir de là, elles devaient se positionner différemment. La moyenne montagne peut offrir des paysages, du patrimoine, des rencontres, la gastronomie", commente Guillaume Cromer, du cabinet de conseil ID-Tourism.

Désormais, ce modèle de diversification des activités, devenu un atout pour la moyenne montagne, infuse ailleurs. Les grosses stations d'altitude n'y sont plus insensibles.