Des assesseurs évoquent un premier tour "traumatisant", chaotique sur le plan sanitaire (photo d'illustration). 1:30
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Caroline Baudry, édité par Laetitia Drevet
Ayant en mémoire un premier tour chaotique sur le plan sanitaire, de nombreux assesseurs ne répondront pas présents au second tour, prévu pour l'instant le 28 juin. "On s’est retrouvé sans masques, sans gants. Je souhaite bonne chance à ceux qui vont se porter volontaire...", témoigne Charlotte au micro d'Europe 1. 

"Cette journée était tellement traumatisante au premier tour, que pour être assesseur, c'est non." Sauf rebond de l’épidémie, le second tour des élections municipales aura lieu le 28 juin, avec des précautions renforcées. Le ministre de l'intérieur l'a précisé vendredi : chaque électeur devra porter un masque de protection, même grand public, et devra émarger avec son propre stylo. Mais cela ne suffit pas à rassurer des membres des bureaux de vote, qui craignent de revivre le fiasco sanitaire du 15 mars.

Charlotte, tombée malade quelques jours après le premier tour, estime ainsi que sa sécurité n'avait pas été assurée. "On s’est retrouvé sans masques, sans gants, Tout le travail de l’assesseur c’est déjà de manipuler les cahiers d’émargements. Il y avait contact, dès qu'un électeur se penchait pour signer, il touchait la table, l’urne. Je souhaite bonne chance à ceux qui vont se porter volontaires."

"Je veux avoir un cadre légal"

Même expérience amère pour Olivier, président d'un bureau de vote à Lyon. Malgré son hospitalisation après avoir contracté le Covid-19 il sera de nouveau à son poste le 28 juin. Toutefois méfiant, il attend des réponses claires de la préfecture. "Est-ce que l'agent de sécurité dehors va demander à chacun s'il a son propre stylo ? Les électeurs, s’ils rentrent dans mon bureau de vote et qu’ils n’ont pas de masque, je les fais ressortir ? Est-ce qu'ils vont prévoir du personnel qui viendra à 8 heures pour supplanter si les assesseurs ne viennent pas ? Pour le deuxième tour, je veux avoir un cadre légal", demande-t-il. 

Inquiet, il outrepasse déjà ce rôle bénévole. En passant des coups de fils à ses amis pour les convaincre d'être assesseurs et en achetant des boîtes des masques sur ses propres deniers.