Ils sont dans le viseur du gouvernement pour lutter contre la propagation du coronavirus en France : les bars, cafés et restaurants. Mais alors que Paris pourrait passer lundi en zone d'alerte maximale, condamnant de fait les bars et cafés de la capitale au même sort que leurs collègues marseillais, les restaurateurs ont le droit à un sursis. Le ministre de la Santé Olivier Véran va étudier leurs propositions pour qu'ils puissent éventuellement ouvrir avec de nouvelles règles sanitaires pour limiter le risque de contamination.
Une piste de danse plus dangereuses qu'un restaurant
Pourtant il y a 10 jours, lors de la présentation de la nouvelle classification des zones à risques, Olivier Véran avait indiqué que le risque de contamination était quatre fois plus élevé pour une personne qui fréquentait les bars et les restaurants. Le ministre se basait en réalité sur une étude américaine qui fait référence, tout en ayant des limites. Elle mélange en effet dans la même catégorie les bars où les clients sont debout, les restaurants où ils sont assis et les terrasses en extérieur.
Mais comme le rappelle le médecin de santé publique et épidémiologiste Martin Blachier, ces situations sont très différentes en termes de risques. "Il faut garder à l’esprit que les circonstances particulièrement préoccupantes sont d'ordre festif, où les gens vont être debout." Le danger d'une contamination vient plus "d'un lieu qui se transforme en piste de danse" que "d'un restaurant", explique-t-il.
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De très nombreux clusters en entreprise
Dans un restaurant bien aéré, où l'on mange assis sur des tables espacées, en remettant son masque entre chaque plat, il y a donc moins de risques que lors d'une pause café sans masque sur le lieu de travail par exemple. D'ailleurs, d'après les dernières données de Santé Publique France, c'est dans les entreprises que l'on trouve actuellement le plus grand nombre de clusters.