Les piscines attendent de savoir si elles vont pouvoir rouvrir. Photo d'illustration. 1:08
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Charles Guyard, édité par Antoine Terrel
À La Rochelle, les agents de la ville testent cette semaine le protocole sanitaire pour les piscines publiques, qu'ils espèrent pouvoir rouvrir la semaine prochaine, après l'interruption causée par l'épidémie de coronavirus. 

L'acte II du déconfinement concernera-t-il les piscines ? Edouard Philippe et son gouvernement doivent annoncer jeudi de nouveaux assouplissements attendus à partir du 2 juin, au vu de la situation sanitaire encourageante. Dans l'attente des annonces, mais sans garantie à ce stade, une trentaine de ville ont d'ores et déjà commencé leurs préparatifs, dans l'espoir de rouvrir leurs bassins dès la semaine prochaine, comme à La Rochelle. 

Dans la ville de Charente-Maritime, une trentaine d’agents ont testé, lundi, le nouveau protocole sanitaire des piscines publiques. "On l'a testé en temps réel, chronomètre à la main", explique l'un deux au micro d'Europe 1, "avec le temps de déshabillage, les personnels sont allés dans l'eau, se sont savonnés, sont revenus et se sont rhabillés". 

Des pictogrammes pour guider les baigneurs

Dans le bassin Lucien Maylin de la ville, 32 nageurs seront acceptés par créneau d’une heure et demi, à réserver. Dès le trottoir, des pictogrammes déjà collés sur le bitume les guideront jusqu’aux lignes d’eau avec, aux vestiaires, douche savonnée obligatoire. Un agent y veillera. Une fois dans l’eau, attention, comme pour les plages, on est sur le principe de piscine active.  

"Les baigneurs ne peuvent plus s'arrêter au bout de la ligne, prendre le temps de discuter un peu entre eux comme ça pouvait être le cas avant", confirme à Europe 1 Olivier Lucas, le directeur des équipements sportifs de l’agglomération rochelaise. "Le mouvement doit être continu, de façon à respecter systématiquement la distance entre chaque baigneur. Un baigneur pour 4m2." 

"Je suis prête à accepter les contraintes"

Entre chaque session, le site sera totalement nettoyé pendant 30 minutes. Un dispositif qui n’effraie pas Marie, au contraire. Avant la fermeture de la piscine, mi-mars, elle avait l’habitude d’y plonger trois fois par semaine, et compte bien y retourner. "Il y aura un peu plus de contraintes, mais je suis prête à les accepter pour pouvoir retourner à la piscine. Je serai parmi les premiers inscrits pour réserver mon créneau."

Vingt villes vont être sélectionnées en métropole et outre-mer pour tester en conditions réelles ce protocole, lequel pourrait être étendu à toutes les piscines de France d’ici fin juin.