Les Parisiens n'ont pas hésité à sortir prendre l'air pour ce premier week-end de confinement. 1:32
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Caroline Baudry, édité par Antoine Terrel
Pour ce premier week-end de nouveau confinement, le Parisiens ont profité du beau temps et de la non-limitation des déplacements pour sortir prendre l'air dans les rues et les parcs de la capitale. Chez la plupart, cette nouvelle batterie de mesures est plutôt bien accueillie, car bien plus vivable pour eux qu'un confinement strict comme celui d'il y a un an. 
REPORTAGE

Confinement ou "mesures de freinage supplémentaires" ? Si Emmanuel Macron refuse d'utiliser le premier terme, de nouvelles mesures renforcées sont en tout cas entrées en vigueur samedi dans 16 départements français pour tenter de lutter contre l'épidémie de coronavirus, et s'appliquent désormais à 21 millions de Français. Dans sa communication, l'exécutif insiste sur l'importance de privilégier les activités de plein-air sur celles à l'intérieur. Et pour ce premier week-end, les Parisiens ne s'en sont pas privés, profitant du temps plutôt clément dans la capitale. 

"On ne va pas s'empêcher de vivre" 

Pourtant, les règles concernant les attestations n'avaient pas forcément été intégrées. Ce week-end a en effet été marqué par un premier couac autour de ces attestations, celle qui avait initialement été prévue ayant finalement été supprimée samedi peu après sa publication, critiquée pour sa complexité. "On a pas bien compris les règles qui ont été édictées par le Premier ministre. Et comme on a pas bien compris, on est venus comme d'habitude", confie ainsi Laurent, qui regarde ses enfants pédaler dans les allées du parc, lors d'une sortie en famille à moins de 10 kilomètres du domicile. "Est-ce que la carte d'identité suffit ? Ou est-ce qu'il faut avoir une facture ? Pour tout ça, on se pose la question. On a pas envie de prendre une amende, mais on ne va pas s'empêcher de vivre." 

Pourtant, la police à vélo rôde parmi la foule, et s'arrête au niveau d'Hortense, installée sur la pelouse avec, autour d'elle, sa bande d'amis et quelques bières pour fêter ses 22 ans. "On est en cercle. Ils m'ont demandé de nous reculer, c'est tout simplement ce qu'ils nous ont dit. Donc apparemment on a le droit de se retrouver, mais avec de la distance", raconte-t-elle à Europe 1. Et pour la jeune femme, pas besoin de garder l'œil sur sa montre... Elle se réjouit de ce nouveau couvre-feu repoussé à 19 heures. "C'est génial ! C'était horrible 18 heures, c'est trop tôt. 19 heures ça change tout. De 17 à 19 heures, c'est un peu un moment où on se relaxe."

Du sport jusqu'au couvre-feu

Se relaxer, certains le font en faisant du sport jusqu'aux derniers rayons de soleil, comme Pamela et son copain, gilet fluo sur le dos. "Cardio, squat, ça fait du bien, ça fait sortir, ça libère l'esprit. Le confinement comme ça, ça passe mieux qu'avec une heure de sortie et de lettres à écrire comme quoi je vais faire mes courses".

En réalité, pour beaucoup de ces Parisiens, ce confinement n'en est pas un. Et ils l'assurent : pour eux, pas question de se reconfiner dans les mêmes conditions que l'an dernier.