Coronavirus : 30.813 morts, plusieurs indicateurs se dégradent

Le bilan est de 30.813 morts en France.
Le bilan est de 30.813 morts en France. © Loic VENANCE / AFP
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Europe 1, avec AFP , modifié à
La pandémie, qui a fait 30.813 morts au total en France, a continué de progresser dans le pays jeudi, avec près de 9.900 nouvelles contaminations en 24h, un record depuis le début de l'épidémie. Dans le monde, plus de 904.000 personnes sont décédées du coronavirus. 
L'ESSENTIEL

La situation épidémique a continué de se dégrader en France, jeudi. Le dernier bilan fait état de 30.813 morts au total, alors que près de 9.900 nouvelles contaminations ont été détectées. Face à cette situation sanitaire, le gouvernement a promis qu'il prendra des décisions vendredi, lors d'un conseil de défense. Dans le monde, le seuil symbolique des 900.000 morts dus au coronavirus a été franchi mercredi soir.

Les infos à retenir

  • L'épidémie, qui a fait 30.813 morts en France, continue de progresser
  • Le gouvernement français promet des décisions vendredi, à l'issue d'un conseil de défense consacré au Covid-19. Car la situation s'aggrave dans le pays, notamment en Gironde
  • La situation reste floue sur le front des vaccins, entre espoirs et déconvenues
  • La barre des 900.000 morts a été franchi au niveau mondial

La situation épidémique continue d'inquiéter, avec un record de nouvelles contaminations en 24h 

Les indicateurs de la pandémie poursuivent leur lente dégradation dans le pays. Le dernier bilan, publié jeudi soir, fait état de 30.813 morts au total, soit 19 décès de plus en 24h. 615 personnes sont actuellement hospitalisées en réanimation, soit 16 de plus par rapport à la veille. Le nombre de nouvelles contaminations continue également d'inquiéter. Près de 9.900 nouveaux cas ont été relevés en 24h, un record depuis le début de l'épidémie et le lancement des tests à grande échelle. Le taux de positivité (proportion du nombre de personnes testées positives par rapport au nombre total de personnes testées) continue parallèlement d'augmenter : il a atteint 5,4% entre le 1er et le 7 septembre.

La situation se dégrade notamment dans plusieurs régions, comme en Gironde, où elle est désormais "préoccupante", a affirmé Yann Bubien, le directeur du CHU de Bordeaux, sur Europe 1. Et l'optimisme n'est pas forcément de mise pour les semaines à venir. Car au coronavirus, viendront s'ajouter les virus saisonniers, tels que la grippe et le rhume, qui a déjà fait son apparition. Et comme les symptômes peuvent être proches, patients et soignants s''inquiètent. Ecoutez ici notre reportage dans un cabinet médical de la région parisienne. 

Des "décisions" attendues vendredi

En déplacement en Corse, Emmanuel Macron a indiqué jeudi que le gouvernement prendrait vendredi des décisions au terme du conseil de défense consacré au Covid-19. "Ce que nous devons faire c'est nous adapter à l'évolution du virus (...) Nous aurons des décisions à prendre, mais voilà, il faut je pense continuer à être exigeants, réalistes, sans céder à quelque panique que ce soit", a déclaré le chef de l'Etat. "Ce que je souhaite, c'est donner de la visibilité sur les prochaines semaines par les décisions de demain", a-t-il ajouté, alors que "le virus circule beaucoup".

L'exécutif se refuse en tout cas à remettre le pays à l'arrêt. Dans cette optique, les salariés du privé contraints de garder leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège et qui seront dans l'impossibilité de télétravailler pourront bénéficier du chômage partiel, a annoncé le gouvernement. Par ailleurs, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a annoncé sur BFM Business que le dispositif d'activité partielle de longue durée à 84% du salaire net sera maintenu "jusqu'à l'été prochain".

Le masque devient obligatoire à Nantes

Le port du masque, qui était déjà requis dans le centre de Nantes, deviendra obligatoire à partir de samedi dans toute la ville en raison d'une hausse du taux d'incidence de cas positifs au Covid-19. Dans la région Pays-de-la-Loire, "deux départements ont passé le seuil des 50 (cas testés positifs, ndlr) pour 100.000 habitants: la Loire-Atlantique qui est aujourd'hui à 57,5 pour 100.000 habitants et a un taux de positivité à 4,3 et le Maine-et-Loire qui est à 58,8 pour 100.000 habitants et a un taux de positivité à 4,4", a détaillé Jean-Jacques Coiplet, le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) lors d'une audioconférence.

Les personnes exerçant une activité sportive seront exemptées de cette obligation.

Malgré une pause, AstraZeneca juge possible l'arrivée d'un vaccin cette année...

Les espoirs de voir un vaccin efficace arriver dans les prochaines semaines ont quelque peu été douchés avec l’annonce de la suspension des essais cliniques du groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, partenaire industriel de la prestigieuse université britannique Oxford, suite à un éventuel effet indésirable grave chez un participant.

Malgré cette pause, le groupe a jugé jeudi encore possible d'avoir un vaccin contre le Covid-19 disponible d'ici la fin de l'année. "Nous pourrions encore avoir un vaccin d'ici la fin de l'année, début d'année prochaine", a déclaré le directeur général du groupe Pascal Soriot, lors d'une conférence en ligne organisée par le groupe de médias Tortoise et selon des propos confirmés par un porte-parole d'AstraZeneca.

... et la Russie a lancé des tests à Moscou

En Russie, les autorités de Moscou ont annoncé avoir commencé à tester le vaccin russe sur 40.000 habitants de la capitale, dernière étape des essais de ce vaccin annoncé en grande pompe en août. "Les premiers participants se sont fait vacciner aujourd'hui dans les établissements médicaux de la capitale", s'est félicitée l'adjointe au maire de Moscou, Anastasia Rakova.

Des conditions durcies en Europe

Au Royaume-Uni, qui connaît une inquiétante résurgence de la pandémie, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé des "mesures décisives", dont l'interdiction des rassemblements de plus de six personnes, contre trente jusqu'à présent. Ailleurs en Europe, la hausse des contaminations se poursuit également. En République tchèque, le port obligatoire du masque s'étend désormais aux espaces publics clos, comme les écoles, les commerces et les restaurants.

L'Allemagne a elle décidé de placer trois nouvelles régions françaises en zones à risque, ainsi que les cantons suisses de Genève, de Vaud, la région croate de Dubrovnik ou encore Prague. Les touristes en revenant doivent être testés.

Trump reconnaît avoir sciemment minimisé la maladie

Mis en cause dans le nouveau livre du journaliste Bob Woodward pour avoir minimisé la menace du Covid-19 dont il était pleinement conscient, le président américain Donald Trump a assuré jeudi avoir voulu éviter toute "panique". À huit semaines de l'élection présidentielle, la publication d'extraits de cet ouvrage rédigé par le célèbre journaliste du Watergate a provoqué une vive réaction du candidat démocrate Joe Biden qui a dénoncé une "trahison" vis-à-vis du peuple américain.

Les plus touchés sont l'Iran avec 393.425 cas, l'Arabie Saoudite avec 323.012 cas, le Pakistan avec 299.855, l'Irak avec 273.821 cas, selon les chiffres de l'OMS.

Plus de 904.000 morts dans le monde

La pandémie a fait au moins 904.000 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP. Sur la journée de mercredi, 6.052 nouveaux décès et 277.284 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l'Inde avec 1.172 nouveaux morts, les États-Unis (1.170) et le Brésil (1.075).

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 190.873 décès pour 6.363.276 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Au moins 2.387.479 personnes ont été déclarées guéries. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 128.539 morts pour 4.197.889 cas, l'Inde avec 75.062 morts (4.465.863 cas), le Mexique avec 69.095 morts (647.507 cas), et le Royaume-Uni avec 41.594 morts (355.219 cas).