Emmanuel Macron va aller dans le Sud-Est à la rencontre des sinistrés des inondations. 1:08
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Jean-Jacques Héry, édité par Ariel Guez
Le président Emmanuel Macron se rend mercredi dans les Alpes-Maritimes, cinq jours après les crues meurtrières qui ont fait au moins quatre morts en France et huit disparus. Jean-Pierre Vassallo, le maire de Tende, l'un des villages durement touchés par la tempête Alex, l'attend avec impatience. 
TÉMOIGNAGE

Cinq jours après les pluies torrentielles qui ont frappé les Alpes-Maritimes et tout le haut-pays niçois, Emmanuel Macron vient apporter son soutien mercredi aux habitants traumatisés par les destructions. Le président de la République se rendra notamment à Tende, l'un des trois villages encore coupé du monde après la catastrophe, et dont le maire, Jean-Pierre Vassallo, appelle dès maintenant le chef de l'Etat à "tirer les leçons de cet événement".  

"Aucun contact avec l'extérieur pendant plus de 24 heures"

"Il faut s’apercevoir qu'à l'époque des moyens de communication les plus performants, nous arrivons à rester plus de 24 heures sans qu'on puisse avoir un contact avec l'extérieur", déplore l'édile au micro d'Europe 1. 

"Moi, au moment où je me bagarrais, au moment le plus difficile dans la nuit de vendredi et de toute la journée de samedi, je n'avais rien." Dans le même temps, selon Jean-Pierre Vassallo, "les gens ont appris qu'il y avait une noria d'hélicoptères dans les autres vallées." Cet "oubli" de la vallée de la Roya et de la commune de Tende a "provoqué un sentiment de révolte incroyable", raconte l'élu.

"Certains ont eu le sentiment de ne pas être considérés comme des Français à part entière"

Après la constatation des dégâts matériels et humains (depuis samedi, au moins quatre morts et huit personnes disparues ont été comptabilisés dans la région), l'heure est aux bilans. "On s'est senti oubliés. Je le dirai à Emmanuel Macron", affirme Jean-Pierre Vassallo. "Certains ont dit 'mais on a l'impression de ne pas faire partie de la France'. Étant donné qu'on est une zone frontalière avec l'Italie, certains ont eu le sentiment de ne pas être considérés comme des Français à part entière."

Interrogé à l'Assemblée nationale sur les futures actions du gouvernement, le Premier ministre Jean Castex a assuré que "l’État sera au rendez-vous". Selon lui, "il n’est pas question que seules les collectivités territoriales impactées supportent les conséquences" de ces crues exceptionnelles. Aussi, Jean Castex a annoncé que le Conseil des ministres déclarera mercredi dans les territoires concernés l’état de catastrophe naturelle​.