Accord UE-Mercosur : Ursula von der Leyen a annoncé aux 27 pays européens le report de la signature à janvier
La ratification du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur est reportée, faute de majorité qualifiée. Plusieurs pays, dont la France, l’Italie, la Pologne et la Hongrie, forment une minorité de blocage. Emmanuel Macron exige des garanties pour protéger l’agriculture européenne. Les négociations, engagées depuis 25 ans, sont de nouveau prolongées.
La ratification du traité de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne reportée. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne devait obtenir le feu vert d'une majorité qualifiée de pays membres.
Un vote devait normalement avoir lieu d'ici ce vendredi soir au cours d'un sommet européen à Bruxelles, mais les choses se sont compliquées pour Ursula Von der Leyen ces dernières heures. La Pologne, la Hongrie, l'Autriche et l'Italie ont rejoint le camp de la France : celui des opposants au texte en l'état.
L’accord avec le Mercosur est donc au point mort jusqu'au mois prochain. En coulisses, la bataille a été intense.
La présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz ont rencontré Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres en Italie. Objectif : faire basculer Rome en faveur du traité de libre-échange. Mais, la première ministre italienne reste inflexible.
Résultat, la minorité de blocage, France, Italie, Pologne, Irlande, Hongrie tient pour empêcher toute signature.
La France réclame des garanties
Une victoire semble donc se dessiner pour Emmanuel Macron "Nous ne sommes pas prêts et le compte n’y est pas pour signer cet accord, parce que je veux qu’on traite comme il se doit notre agriculture, on doit être respecté et nos agriculteurs qui ont déjà énormément de défi, on ne peut pas aujourd’hui les sacrifier sur cet accord ce n’est pas sérieux", a assuré le président de la République.
Le président français réclame des garanties : des clauses de sauvegarde, des clauses miroirs et des contrôles phyto- sanitaire.
A ce stade, la présidente de Commission a donc perdu son bras de fer. Ursula Von der Leyyen ne pourra pas signer le Mercosur demain au Brésil. Et les négociations qui durent déjà depuis 25 ans vont encore se prolonger.