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avec AFP , modifié à
Sur BFMTV, jeudi matin, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a estimé que l'épidémie de coronavirus pouvait causer des arrêts temporaires de la production chez certaines entreprises cet hiver. En revanche, elle a exclu le risque de "black-out".

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a averti jeudi que des "coupures très courtes" d'électricité pouvaient être envisagées cet hiver en cas de "grosses vagues de froid", assurant toutefois qu'il n'y aura pas de panne généralisée dans cette crise du coronavirus.

Maintenant perturbée

"Si on a des moments de grosses vagues de froid, il va falloir faire de la régulation. Faire de la régulation, ça veut dire travailler avec les industries pour qu'elles puissent arrêter leur production à certains moments (…) Ça c'est des contrats qu'on a avec des entreprises, avec des gros producteurs", a affirmé Barbara Pompili sur BFMTV. "A l'extrême, on peut envisager des coupures très courtes", a-t-elle ajouté, assurant qu'"il n'y aura pas de black-out".

En cause notamment : la pandémie de Covid-19 qui a bousculé le planning de maintenance des réacteurs nucléaires au printemps. "D'habitude en été ou printemps on arrête les centrales nucléaires pour l'entretien, pour remettre du combustible, toutes ces choses-là qu'on n'a pas pu faire correctement pendant le confinement", a expliqué la ministre.

70% de l'électricité liée au nucléaire

"Aujourd'hui, on a un problème avec cela et comme on a 70% de notre électricité qui est liée au nucléaire, quand on a un problème sur le nucléaire, derrière il faut gérer", a-t-elle poursuivi. "On a géré, on a travaillé avec EDF pour replanifier les arrêts des centrales pour pouvoir s'adapter à la demande, mais aujourd'hui s'il y a un degré de baisse d'électricité, c'est l'équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires", a estimé Barbara Pompili.

Le gestionnaire du réseau RTE doit faire un point ce jeudi sur l'approvisionnement électrique pour l'hiver 2020-2021, mais il a déjà prévenu depuis longtemps que la "vigilance" serait de mise.