Le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO a loué l'attitude des Français pendant le déconfinement. 3:28
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
La poursuite du déconfinement et le beau temps de ces derniers jours ont conduit de nombreux Français à sortir, voire à s'accorder quelques jours de vacances. Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, a précisé pour Europe 1 samedi que les consignes étaient généralement bien respectées et que les agents sur le terrain faisaient preuve de souplesse.
INTERVIEW

C'est le week-end de l'ascension et, comme depuis le début de la semaine, le temps est radieux. Les Français sont donc sortis en masse pour profiter du soleil ou partir quelques jours. Les policiers et gendarmes ont pour consigne de faire respecter la règle en vigueur : il est interdit de se déplacer à plus de 100 kilomètres de son domicile. Invité d'Europe 1 samedi, le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO Yves Lefebvre a précisé que cette consigne était appliquée avec souplesse : "Les contrôles se font avec parcimonie parce que l'on n'a pas eu de règle très stricte en la matière."

Dans l'esprit du déconfinement

Le déconfinement se passe pour le moment très bien à en croire les dires d'Yves Lefebvre. Le responsable syndical loue le civisme des Français, qui n'opposent pas de résistance aux consignes, mais également le "discernement" des policiers. "Mes collègues ont su faire parfois preuve de complaisance vis-à-vis des personnes qui auraient pu légèrement dépasser la limite des 100 kilomètres", assure-t-il, ajoutant qu'une "doctrine trop fermée serait contraire à l'esprit du déconfinement".

Les véhicules sont généralement contrôlés sur la route en fonction des plaques d'immatriculation, même si ce critère est subjectif et peu signifiant, du propre aveu du syndicaliste. Les contrôles tiennent compte du certificat d'immatriculation et d'une éventuelle attestation de domicile.

"Faire appel au bon sens"

Yves Lefebvre précise qu'une application trop stricte de cette mesure serait de toutes manières matériellement impossible : "La barrière des 100 kilomètres, on n'est pas en capacité de la mesurer, il faut faire appel au bon sens." Les policiers et gendarment ne peuvent pas mobiliser tous les effectifs au moment où l'activité revient à son niveau normal avec le déconfinement.

Interrogé par ailleurs sur la multiplication des rassemblements en plein air, dans la capitale en particulier, Yves Lefebvre s'est, là aussi, félicité de l'attitude des Français. Si plusieurs évacuations ont eu lieu, sur le Canal Saint-Martin et sur l'esplanade des Invalides, elles n'ont pas créé de tensions. "Derrière le policier et le gendarme, il y a un homme ou une femme qui aspire aussi à des moments de détente", conclut-il.