Ecole collège lycée coronavirus
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Virginie Salmen, édité par , modifié à
Une réouverture des collèges pourrait intervenir dans toute la France à partir du 2 juin, début de la deuxième phase de déconfinement, qui sera détaillée jeudi par Édouard Philippe. La situation semble plus compliquée pour les lycées.

Comment va se dérouler la fin d'année pour les collégiens et les lycéens ? Les élèves seront en partie fixés à partir de 17 heures, avec le discours d'Édouard Philippe sur la deuxième phase du déconfinement face à l'épidémie de coronavirus. Mais entre les collèges (aujourd'hui partiellement ouverts) et les lycées (tous fermés), qu'est-ce qui pourrait rouvrir après les annonces du Premier ministre ?

Pour les collèges, la réouverture pourrait aller très vite, même dans les zones rouges actuelles. Dans un premier temps, cette réouverture se ferait pour les élèves de 6ème et de 5ème. Tout est déjà prêt : les listes d'élèves, les emplois du temps, etc.. 99% des collèges ont même déjà voté leur protocole sanitaire en conseil d'administration.

Deux fois plus d'élèves au lycée qu'au collège 

En revanche, pour les lycées, ça semble beaucoup plus compliqué, notamment parce ces établissement accueillent près de 1.000 élèves, deux fois plus qu'un collège. Avec une difficulté supplémentaire pour les lycées professionnels, où sont organisés des ateliers dans lesquels les distances de sécurité sont difficiles à tenir.

Alors si le Premier ministre annonce une réouverture le 2 juin, est-ce que ce serait faisable ? "Absolument pas", tranche Bruno Bobkiewicz, proviseur et représentant du SNPDEN, premier syndicat des chefs d'établissement. "Je serais très surpris qu'un lycée soit en capacité de rouvrir la semaine prochaine. Il faut du temps pour sonder les familles, sonder les équipes, réorganiser les emplois du temps. Raisonnablement, il faut plutôt tabler sur une reprise à partir du 8 juin."

Il reste une inconnue, de taille : les lycées devront-ils rouvrir pour préparer et organiser l'oral du bac de français ? Tous les syndicats de profs et les parents d'élèves, reçus mercredi au ministère, ont répété qu'ils étaient contre la tenue de l'épreuve. Ils avancent qu'une grande partie des 526.000 candidats n'ont pas pu, selon eux, se préparer correctement depuis chez eux. Certains n'ont pas eu d'oral blanc, par exemple.