Le chef Philippe Etchebest était l'invité d'Europe 1 samedi. 1:37
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Les restaurateurs et hôteliers, en détresse en raison du coronavirus, ont rencontré Emmanuel Macron et ses ministres en visio-conférence, vendredi. Invité d'Europe 1 samedi, le chef Philippe Etchebest, qui a participé à cette réunion, a proposé ses solutions pour venir en aide au secteur, en mettant notamment banques et assurances à contribution.
INTERVIEW

Alors que le confinement se prolonge et que les perspectives de réouverture sont encore floues, les restaurateurs et hôteliers font état de leur détresse. Vendredi, leurs représentants ont rencontré en urgence le gouvernement en visio-conférence. Au micro d'Europe 1 samedi, le chef Philippe Etchebest, qui a participé à cette réunion, a proposé ses solutions. "Il faut que les assurances soient des collecteurs et redistributeurs des aides financières nécessaires pour supporter la perte d'exploitation, de la crêperie aux 3 étoiles, de l'hôtel de campagne aux 5 étoiles", a-t-il déclaré.

"Aujourd’hui, il faut trouver des solutions pour que nos entreprises puissent absorber cette fermeture qui dure", a martelé le célèbre chef, meilleur ouvrier de France, qui rapporte le désarroi des quelque 800.000 personnes concernées par la crise du secteur de la restauration. Selon lui, 40% des restaurants pourraient ne pas rouvrir "si rien n'est fait".

Il estime ces aides à 14 milliards d'euros

Philippe Etchebest estime que ces "aides financières" devraient atteindre 14 milliards d'euros pour les professionnels concernés. De quoi constituer "un coussin d'air" et "pouvoir commencer à penser à la réouverture". "Il faut les bonnes fondations pour pouvoir construire après [...] Tout le monde doit y mettre du sien, les banques, les assurances, l'Etat !"

Participant à l'initiative "RestoEnsemble" sur les réseaux sociaux, il décrit une année noire pour l'ensemble du secteur, qui a vu son activité chuter à cause des grèves et des mouvements sociaux. A la faillite financière s'ajoute selon lui la "faillite morale" des petits restaurateurs, qui "n'arrivent même pas à percevoir de salaire".