L’école de Heidwiller, village du Haut-Rhin, tente une expérimentation pour freiner la propagation du coronavirus (photo d'illustration). 1:34
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Arthur Helmbacher, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
L'école de Heidwiller, dans le Haut-Rhin, expérimente une machine mesurant la concentration de dioxyde de carbone dans l'air de ses salles de classe. Objectif : savoir lorsqu'il est temps d'aérer pour limiter la propagation du coronavirus.  
REPORTAGE

La consigne est fréquemment répétée : pour lutter contre la propagation du Covid-19, il faut ouvrir les fenêtres à intervalles réguliers, pour ne pas rester dans un air confiné. Mais tous les combien de temps, exactement ? Pour le savoir, l'école de Heidwiller, village du Haut-Rhin, expérimente une petite machine mesurant la concentration de CO2 dans l'air. Dans les classes des CE2-CM1-CM2, les élèves bénéficient désormais d'un indicateur objectif qui les incite à aérer. 

Les mesures du protocole "ne suffisaient pas"

"Il faut que je surveille", explique Lisandra, dont le bureau accueille le capteur pour la journée, à côté de trois trousses à paillettes. C'est une petite machine, avec des chiffres sur l'écran. "On est à 891 et si ça va à plus de 1.000, il faut qu'on ouvre une fenêtre", indique l'écolière. 

"Cet appareil nous a permis de nous rendre compte que le seuil était très, très vite atteint", assure l'institutrice de la classe, Oriane Stihlé. "Et que les mesures que nous demandait notre protocole sanitaire, à savoir d'aérer toutes les deux heures, ne suffisaient pas.", Depuis que le capteur est en place, la classe garde constamment une fenêtre ouverte, "de façon à ce qu'il y ait quand même un niveau correct".

Un seuil atteint dans une petite salle de classe

"Quand on respire, on émet du CO2 et des aérosols, donc plus il y a de CO2, plus il risque d'y avoir du virus dans l'air", abonde l'adjointe à l'éducation de la commune, Véronique Gebel. "Et là, on est dans une salle avec moins de 20 élèves, qui est relativement spacieuse. On imagine dans un lycée, avec 30 élèves, la teneur en CO2 qui doit exploser après cette expérimentation…"

Face au succès de l'expérience, la communauté de communes compte désormais équiper les 160 classes des écoles des villages des alentours.