Les pharmaciens demandent à vacciner contre le Covid-19 "le plus rapidement possible, même s'il n'y a pas beaucoup de doses" disponibles pour "infuser" "au plus profond du territoire", a indiqué jeudi le Conseil de l'Ordre, qui attend un feu vert officiel. "On peut se féliciter du grand nombre de personnes vaccinées aujourd'hui mais le problème c'est que l'on ne cible pas encore assez la population cible, les personnes âgées de plus de 75 ans", a indiqué la présidente de l'Ordre des pharmaciens, Carine Wolf-Thal, lors d'un point de presse en visioconférence.
"Passer par le réseau de ville et le trépied médecin, infirmier, pharmacien"
"La seule façon d'y arriver est de passer par le réseau de ville et le trépied médecin, infirmier, pharmacien", et ce "dès que les vaccins AstraZeneca seront disponibles, même en très faible quantité", a ajouté Mme Wolf-Thal, considérant que "ça pourrait également être jouable avec les vaccins Pfizer et Moderna". Ces deux derniers "se conservent cinq jours dans un frigo normal", a-t-elle expliqué. En décomptant "les temps de transport et d'arrivée à l'officine, il reste encore 2/3 jours où ces vaccins pourraient être utilisés en ville par l'ensemble des professionnels de santé".
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"L'important c'est d'anticiper"
"L'important c'est d'anticiper, de ne pas attendre la dernière minute pour dire qu'on mobilise le réseau de ville", a jugé la présidente de l'Ordre, précisant que "les recommandations de la HAS (la Haute autorité de santé, NDLR) devaient arriver en début ou en milieu de semaine prochaine". Si "les centres de vaccination ont leur intérêt" car "ils permettent de vacciner un grand nombre de personnes rapidement", Carine Wolf-Thal a noté "des trous dans la raquette", "des difficultés d'accès à la prise de rendez-vous, des difficultés d'accès physique aux centres". "Les deux sont clairement complémentaires", juge-t-elle en rappelant que le réseau de ville avait vacciné 3,7 millions de patients contre la grippe en un mois et demi.
Interrogée sur la présence d'un médecin à l'officine lors de l'injection, Carine Wolf-Thal a reconnu que "ça paraissait compliqué" mais que "les pharmaciens étaient des professionnels de santé formés à la prise en charge d'un choc anaphylactique", notamment.