L'effet couvre-feu inquiète les commerçants pour le premier week end de soldes. 1:21
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Maximilien Carlier, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Le premier week-end des soldes a débuté malgré le contexte sanitaire et les commerçants sont inquiets. A Lille, comme ailleurs, ils craignent que l'affluence ne soit pas au rendez-vous, notamment en raison du couvre-feu à 18 heures qui pourrait inciter certains acheteurs à rester chez eux.
REPORTAGE

Les commerçants du centre ville de Lille espèrent voir du monde pour le premier week-end des soldes. Mais entre le contexte sanitaire, le couvre-feu à 18 heures et la crainte du variant anglais du Covid-19, nombreux sont ceux qui abordent ces deux jours avec un relatif pessimisme. Pour autant, pas question de se décourager, puisque l'année 2020 a été compliquée il est d'autant plus important de faire du chiffre lors des quatre semaines qui s'annoncent, à commencer par ce samedi.

"Il y a vraiment une peur qui s'installe"

"Il faut que ça soit une grosse journée de toute façon, on n'a pas le choix. On a augmenté notre volume de livraison pour avoir de la marchandise. Là, on attend avec impatience les clients", explique Tony dans son magasin d'accessoires pour hommes. Aussi, il étiquette les boîtes à chaussures puis les range dans son armoire afin que tout soit prêt avant l'ouverture.

Hélène, vendeuse dans le prêt-à-porter, est également prête à recevoir les clients, mais craints qu'ils soient peu nombreux. Depuis plusieurs semaines elle constate que les comportements évoluent. "Avant, les gens touchaient les vêtements. Maintenant, il y a des gens qui ne veulent plus les toucher. Donc on les touche pour eux, on leur montre. Il y a vraiment une peur qui s'installe", déplore-t-elle. L'importante circulation du virus et la dynamique du variant anglais n'aide pas à se rasséréner. 

"On sent qu'ils ont envie de se faire plaisir"

Christelle vend du linge de maison, des luminaires, de la vaisselle et se veut plus optimiste pour le milieu de la décoration. Pour elle, les clients vont venir dépenser pendant ces soldes. "On sent qu'ils ont vraiment envie de se faire plaisir. Et l'intérêt c'est vraiment leur maison, leur bien être. Comme ils passent beaucoup de temps chez eux, ils ont envie de se sentir bien", considère-t-elle.

Reste que le couvre-feu, les distanciations, les masques, les files d'attentes pourraient décourager certains acheteurs de se rendre en centre-ville ce samedi. Si tel est le cas, et que le chiffre d'affaire ou l'affluence sont mauvais, certains gérants ne sont pas sûrs de persévérer en ouvrant ce dimanche, comme ils en ont pourtant la possibilité.