(Photo d'illustration) L'Allemagne a envoyé 26 militaires soignants au Portugal pour aider le pays à faire face à une violente troisième vague de Covid.
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Romane Hocquet (à Lisbonne), édité par Ugo Pascolo , modifié à
Depuis le début d'année, le Portugal est très durement touché par une troisième vague de contaminations au coronavirus. Alors pour l'aider, l'Allemagne a envoyé 26 militaires soignants qui prennent en charge une unité de soins intensifs dans un hôpital de Lisbonne. Deux des huit lits gérés par cette unité accueillent déjà un patient. 
REPORTAGE

"Pour les militaires, c'est une première." Alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 continue de frapper très durement le Portugal, l'Allemagne a décidé d'envoyer 26 soignants militaires pour prendre en charge une nouvelle unité de soins intensifs à Lisbonne. Parmi eux, le colonel Evers. Au micro d'Europe 1, il justifie cette collaboration inédite par la gravité de la situation et la tension qui règne au sein du système hospitalier portugais. "Ici, l'ennemi est invisible mais extrêmement dangereux", rappelle-t-il au micro d'Europe 1.

"Nous sommes entraînés pour gérer des crises"

"Notre unité est capable de se déployer n'importe où dans le monde, nous sommes entraînés pour gérer des crises. Personnellement, j'étais en Afghanistan il y a quelques mois", ajoute-t-il. Avec lui, 25 autres compatriotes ont pris en charge huit lits de soins intensifs dans un hôpital de Lisbonne. À peine installés, deux patients ont d'ores et déjà été transférés dans cette unité en provenance d'hôpitaux de la région débordés. Les six restant devraient recevoir un patient chacun d'ici à la fin de la semaine. 

L'aide allemande apportée au Portugal est très précieuse, alors que le pays, reconfiné, a passé samedi la barre des 900 malades en soins intensifs, un record. Sur tout le territoire, il ne reste qu'une dizaine de lits de soins intensifs, preuve de la violence de cette troisième vague, qui devrait connaître son pic la semaine prochaine. Ces militaires allemands doivent se relayer auprès des malades jusqu'à la fin mars, le temps que les hôpitaux portugais sortent la tête de l'eau.