Covid-19 : garde à vue levée pour le restaurateur de Nice qui avait rouvert à ses clients

Restaurant Poppies Nice
Le restaurant de Christophe Wilson, le Poppies, va rester fermé. © Valery HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi midi, le restaurateur niçois Christophe Wilson avait décidé d'ouvrir son établissement, le Poppies, en opposition aux restrictions actuelles contre le coronavirus. Son employé ivoirien, en situation irrégulière, a quant à lui obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans un délai d'un mois.

Le restaurateur niçois de 50 ans, placé en garde à vue au commissariat après avoir ouvert exceptionnellement pour une centaine de couverts mercredi malgré l'interdiction liée au Covid, devait sortir jeudi soir, a indiqué le parquet de Nice. "Nous allons lever la garde à vue. Le mis en cause va être convoqué devant un délégué du procureur pour un rappel à la loi pour recours à un étranger sans titre", a précisé à l'AFP le procureur de la République Xavier Bonhomme.

Aucune charge contre le restaurateur

Le restaurateur, Christophe Wilson, avait été placé en garde à vue mercredi "dans le cadre d'une procédure pour emploi d'un étranger en situation irrégulière" après un contrôle de son cuisinier. Le patron du "Poppies" avait ouvert son établissement en présence de nombreux médias en se plaignant que "des centaines de personnes s'agglutinent" dans les grandes surfaces alors que lui ne peut pas recevoir ses clients. 

Sur le plan judiciaire, aucune charge ne devait être retenue contre lui mais "une instruction administrative visant à une fermeture du restaurant est actuellement en cours", selon la préfecture.

L'employé arrivé en France en 2011

L'employé du restaurant a lui l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans un délai d'un mois, a-t-on précisé de même source. De nationalité ivoirienne, âgé de 35 ans, il avait été placé en centre de rétention après l'intervention de la police pour faire fermer le restaurant, puis libéré. 

Le syndicat CGT 06 a annoncé qu'il allait saisir le cabinet du ministère de l'Intérieur pour demander l'annulation de cette OQTF. "Il est arrivé en France en 2011, et a fait une demande d'asile qui n'a pas abouti. Depuis 2016, il travaillait dans un restaurant à temps plein en CDI sans parvenir à se faire régulariser par le travail", a précisé à l'AFP Gérard Ré, secrétaire général de l'Union départementale de la CGT des Alpes-Maritimes. "Il travaillait à la plonge du Poppies depuis septembre".